Le Journal de Montreal

Stevenson souhaite gagner par K.O.

Russ Anber a vu plusieurs de ses adversaire­s commettre cette erreur

- Mathieu Boulay MBoulayJDM c mathieu.boulay @quebecorme­dia.com

TORONTO | Même s’il est battu à plusieurs reprises dans des combats de championna­t du monde, Badou Jack est à nouveau le négligé dans son duel avec Adonis Stevenson. Un rôle avec lequel il est habitué à composer.

l∫ Celui qui s’occupe des mains et des coupures de Jack, le Québécois Russ Anber, a souvent été témoin de cette situation depuis qu’il travaille avec le Suédois d’origine. Et son client a toujours été en mesure de faire mentir les experts en livrant des prestation­s inspirées.

« Je pense que plusieurs personnes le sous-estiment, a expliqué Anber. Ils disent qu’il se fait toucher facilement et qu’il est ordinaire.

George Groves et Anthony Dirrell ont fait cette erreur. Badou n’est pas un boxeur qui brille dans le gym, mais il est sérieux. Il fait son travail. Par contre, le soir de chacun de ses combats, il est capable de relever son niveau de boxe, même s’il est le négligé. On l’a constaté à plusieurs reprises. »

Anber fait partie de l’équipe de Jack depuis 2014 et cette associatio­n a pris naissance de façon fortuite.

« On se connaît depuis l’époque où je faisais mes tournées à Las Vegas, a souligné l’entraîneur qui a une quarantain­e d’années d’expérience dans le monde de la boxe. Badou me voyait faire les mains de certains boxeurs et il a décidé de me donner une chance.

On a commencé quelques combats avant qu’il ne devienne champion du monde pour la première fois (2015). Par la suite, on a continué de travailler ensemble. »

Depuis qu’Anber est dans le coin de Jack, le Suédois n’a pas encore subi la défaite (6-0-1). Est-ce que cette belle séquence se poursuivra ce soir au Centre Air Canada ? Tout est possible.

UNE VIEILLE CONNAISSAN­CE

Peu de personnes sont au courant, mais Anber a déjà été l’entraîneur d’Adonis Stevenson. L’entraîneur n’est pas surpris du type de carrière que Stevenson connaît et encore moins qu’il soit champion du monde depuis presque cinq ans.

« Il a commencé à s’entraîner avec nous après sa défaite contre Jean Pascal aux Championna­ts canadiens. Il n’était même pas champion provincial lorsqu’il a mis le pied dans notre gymnase, s’est rappelé le Montréalai­s. Par contre, je savais qu’il était pour devenir un grand boxeur. Il s’entraînait toujours fort et il était sérieux.

Il cognait très fort, ce qui est toujours un bon atout. »

Toutefois, l’associatio­n entre les deux hommes a pris fin après deux ans.

« Je ne voulais pas investir du temps avec lui s’il était pour changer d’entraîneur au moment où il allait passer chez les pros, a reconnu Anber. Je voulais une certaine sécurité et je voulais investir du temps avec les pugilistes avec qui je pensais avoir un avenir à ce moment-là. »

DES RISQUES DE BLESSURES

Comme on le sait, ceux qui prépareron­t les mains des boxeurs durant le gala devront travailler avec moins de matériel qu’à l’habitude. Ce n’est pas une situation qui inquiète Anber, qui en a vu d’autres au cours de sa carrière.

« Je crois que ce sera plus problémati­que pour Adonis que pour Badou, a souligné Anber. Il a déjà eu une blessure à une main, car il cogne très dur.

Dans le passé, j’ai déjà travaillé avec peu de bandages. Ça ne veut pas dire que tu cognes plus fort, mais que tes mains sont moins bien protégées. »

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PHOTO D’ARCHIVES, PIERRE-PAUL POULIN Russ Anber est associé à Badou Jack depuis 2014.
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