Le G7 rejette le résultat de l’élection présidentielle
OTTAWA | (AFP) Les chefs d’État et de gouvernement du G7 ont rejeté à l’unisson hier le résultat du scrutin présidentiel au Venezuela, appelant le gouvernement de Nicolas Maduro à « rétablir la démocratie constitutionnelle » permettant la tenue « d’élections libres et justes ».
« Nous dénonçons l’élection présidentielle du Venezuela et son résultat, puisqu’ils ne représentent pas la volonté démocratique des citoyens vénézuéliens », ont déclaré les dirigeants des sept pays les plus industrialisés (États-Unis, France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Japon et Canada).
« Le gouvernement du Venezuela a raté l’occasion d’entreprendre, de toute urgence, une rectification politique », ontils dénoncé, selon un communiqué transmis par le Canada qui assure cette année la présidence du G7.
CONTRÔLE AUTORITAIRE
Le socialiste Nicolas Maduro a remporté l’élection présidentielle dimanche avec 68 % des voix, loin devant ses concurrents, mais avec une abstention de 54 %. L’opposition avait boycotté le vote et dénoncé une « supercherie ».
Le G7 a accusé « le régime de Nicolas Maduro (de) resserrer son contrôle autoritaire » sur ce pays d’Amérique latine dont la population « continue de faire l’objet de violations des droits de la personne ».
Les sept dirigeants ont pointé « les répercussions » dont sont victimes selon eux les pays voisins du Venezuela avec « l’augmentation des déplacements » des populations qui fuient.
Selon certaines estimations, de 400 000 à 500 000 habitants ont quitté le pays ces deux dernières années, avec au total 2,2 millions de Vénézuéliens partis en exil depuis l’arrivée au pouvoir d’Hugo Chavez en 1999.
Le G7 s’est dit « résolu à encourager une solution pacifique, négociée et démocratique » et « à soutenir la population vénézuélienne grâce à l’aide humanitaire ».