Le Journal de Montreal

MOITIÉ DE DÉFI RÉALISÉE

Le Québécois Patrick Charlebois veut courir 10 marathons en 10 jours dans 10 provinces canadienne­s

- BENOÎT RIOUX Patrick Charlebois n’en est pas à son premier défi du genre, lui qui a complété le World Marathon Challenge en 2017. On parlait alors de sept marathons en sept jours, à travers le monde.

Au cinquième jour de son aventure, le Québécois Patrick Charlebois a couru 42,2 kilomètres, hier à Montréal, complétant ainsi la moitié de son exceptionn­el défi qui consiste à réaliser 10 marathons en 10 jours à travers les 10 provinces canadienne­s.

« D’être chez nous au Québec, devant ma famille et mes amis, ç’a m’a apporté énormément d’énergie », a indiqué Charlebois, hier, après avoir complété sa course en un peu plus de trois heures aux abords du canal de Lachine.

Originaire de Trois-Rivières, Charlebois est conscient que la mission qu’il tente d’accomplir frôle la folie. C’est un défi qui fait peur, a déclaré l’homme de 47 ans. Il n’y a pas de garantie que nous allons réussir. »

IMPORTANTE LOGISTIQUE

Pour entamer le Canadian Marathon Challenge, Charlebois a déjà visité Terre-Neuve, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, l’Île-du-Prince-Édouard et le Québec. Il doit poursuivre son parcours aujourd’hui, à Toronto, en Ontario.

Puis, ce sera le Manitoba, la Saskatchew­an, l’Alberta et la Colombie-Britanniqu­e. Jusqu’à présent, il conserve une moyenne approximat­ive de 3 h 15 par marathon, ce qui inclut le temps nécessaire pour prendre quelques selfies avec ses partisans.

« Le défi logistique est aussi important, a mentionné Charlebois. Juste pour donner un exemple, à Terre-Neuve, la compagnie aérienne avait perdu nos bagages. Heureuseme­nt, nous étions arrivés là-bas un peu d’avance pour le départ, mais ça pourrait survenir à tout moment. »

Mardi, à l’Île-du-Prince-Édouard, le Québécois a dû effectuer son marathon au petit matin afin d’être en mesure de prendre son vol pour Montréal.

« Disons que de courir dans un champ de patates très tôt le matin, c’était différent de cette étape, à Montréal, où je longeais le canal de Lachine avec beaucoup de gens pour m’encourager », a noté Charlebois, en riant.

UN HOMMAGE À TERRY FOX

Tout au long de son périple, Charlebois invite la population à effectuer des dons pour la Fondation Terry-Fox, impliquée dans la recherche sur le cancer. La mémoire de celui qui a entrepris le Marathon de l’espoir avec une jambe artificiel­le, en 1980, est au coeur du projet.

Comme souhaitait le faire Fox à l’époque, Charlebois a d’ailleurs pris de l’eau dans l’océan Atlantique pour la verser dans le Pacifique au terme des derniers kilomètres.

« Terry Fox, c’est l’espoir de rendre possible quelque chose qui paraît impossible au départ », a soulevé le Trifluvien.

À son grand bonheur, Charlebois rencontrer­a le frère de Terry Fox, Darrell, durant son dernier marathon, lundi à Vancouver.

« Avec la présence de Darrell, je ne pourrais pas être plus près de Terry Fox, a commenté le marathonie­n. Quand Darrell m’a appelé pour me dire qu’il serait là, je me suis dit qu’il fallait absolument que je me rende à Vancouver. »

Après cinq marathons en autant de jours, le Québécois précise qu’une petite tension s’est développée au niveau d’un mollet.

« L’objectif, c’est de garder les blessures gérables », a-t-il conclu, déterminé à aller jusqu’au bout.

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PHOTO COURTOISIE / CANADIAN MARATHON CHALLENGE Son parcours de 42,2 kilomètres d’hier, Patrick Charlebois (à gauche) l’a couru à Montréal.

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