Le Journal de Montreal

Débordés depuis la hausse de l’essence

Les concession­naires d’Autos électrique­s pourraient ne pas suffire à la demande

- CAMILLE GARNIER

Les concession­naires de électrique­s dey la région de y Montréal sont si débordés depuis la nouvelle flambée du prix de l’essence que plusieurs craignent d’-tre dé passés par la demande.

Mardi soir, l’essence a atteint le prix de 1,509 $ le litre à certains endroits de la métropole, un pic observé pour la dernière fois en septembre 2014.

Une dizaine de concession­naires proposant des voitures hybrides et électrique­s ont affirmé au Journal avoir constaté au même moment une hausse des clients intéressés par ces véhicules.

« Ça n’a pas dérougi depuis hier matin, se réjouit le directeur de la division hybride-électrique chez Montréal Auto Prix, Marc Lajeunesse. J’ai conclu six ou sept ventes et reçu une vingtaine d’appels. »

« J’ai fait cinq ventes de véhicules électrique­s en deux jours, alors qu’en temps normal, je peux faire le même nombre en un mois », confirme le directeur des ventes chez Nissan Gabriel Saint-Léonard, Riyad Tadjine.

Pour les concession­naires interrogés, il ne fait aucun doute que l’augmentati­on du coût de l’essence est la principale explicatio­n de cet engouement.

« Les gens sont dégoûtés en voyant le prix à la pompe, explique M. Tadjine. Passer la barre du 1,50 $, c’est un sym- bole fort psychologi­quement, moi-même qui roule au gaz, je suis écoeuré. »

MANQUE DE DISPONIBIL­ITÉS

Certains automobili­stes pressés de se libérer de l’essence se heurtent toutefois au manque de véhicules électrique­s neufs disponible­s chez les concession­naires.

« Pour certaines commandes, je dois annoncer des délais de trois mois, regrette M. Tadjine. Je perds des clients à cause de ça et j’ai peur qu’on manque vraiment de stock d’ici la fin de l’année. »

« Si un client me demande un modèle dans une certaine couleur, il peut attendre jusqu’à six mois », explique le propriétai­re du concession­naire Coiteux Hyundai à Montréal, Robert Coiteux.

IMPACT POSITIF

Ces difficulté­s d’approvisio­nnement préoccupen­t les profession­nels qui s’attendent à ce que les clients continuent d’affluer, notamment pendant les vacances de la constructi­on durant lesquelles le prix du carburant pourrait encore grimper.

« C’est sûr que l’essence va avoir un impact positif sur la vente de véhicules électrique­s, mais de quelle ampleur, c’est encore dur à dire », tempère la porte-parole de l’Associatio­n canadienne des automobili­stes, Annie Gauthier.

 ?? PHOTOyPIER­RE-PAULyPOULI­N ?? Marc Lajeunesse, directeur de la division hybride-électrique chez Montréal Auto Prix, estime que la hausse du coût de l’essence a convaincu de nombreux clients hésitants à s’acheter un véhicule électrique.
PHOTOyPIER­RE-PAULyPOULI­N Marc Lajeunesse, directeur de la division hybride-électrique chez Montréal Auto Prix, estime que la hausse du coût de l’essence a convaincu de nombreux clients hésitants à s’acheter un véhicule électrique.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada