Fauché à mort par un autobus en se rendant à l’école
Le jeune cycliste décédé jeudi dans une collision avec un autobus scolaire, à Terrebonne, se rendait à ses cours à bicyclette après avoir raté le passage du transport en commun.
« On lui avait déconseillé d’acheter un vélo pour aller à l’école, soutient son père, Patrick Marc. La veille de son décès, on avait justement reparlé de cette histoire de “bécane”. »
Les craintes du papa de McKenleng Marc se sont avérées fondées. À 19 ans, il a perdu la vie, écrasé sous un autobus scolaire.
Originaire de Port-au-Prince, à Haïti, il était venu rejoindre sa mère au Québec en septembre 2012 et il habitait à quelques rues du lieu de l’accident, dans le secteur de La Plaine.
ÉBRANLÉS
« Il avait dû manquer l’autobus de la ville pour se rendre à l’école. Il prenait son vélo dans ce temps-là. Il aimait aller à ses cours », affirme son ancienne amie de coeur, Bianca St-Louis.
McKenleng Marc était en voie de compléter son équivalence d’études secondaires au Centre l’Avenir, situé à une quinzaine de kilomètres de sa résidence, et souhaitait se diriger en dessin industriel ou architectural, une passion pour lui.
Hier, Bianca St-Louis et les amis de la victime étaient encore ébranlés par la mort soudaine du jeune homme, décrit comme généreux et loyal. « Il arrivait toujours à nous faire sourire, même quand lui, ça n’allait pas bien », soutient la jeune femme.
PRUDENT
Elle s’expliquait encore mal comment la collision a pu se produire. « Il était toujours prudent. Il faisait attention en traversant les rues et il ne portait jamais d’écouteurs », ajoute Bianca St-Louis.
Vers 7 h 15, McKenleng Marc circulait sur une piste cyclable séparée de la chaussée par un terre-plein, dans la même direction que l’autobus, sur la rue Rodrigue.
À un carrefour où il y a des arrêts dans chaque direction, le bus a effectué un virage vers la gauche sur la rue Angélique et a happé le cycliste, qui est passé sous les roues du véhicule.
« Nous sommes à déterminer si la signalisation a été respectée, s’il y a eu un malaise ou une chute », a affirmé le capitaine Benoit Bilodeau, du Service de police de Terrebonne.
Le chauffeur de l’entreprise Transco, âgé de 50 ans, a été rencontré par les enquêteurs hier et ils ont déterminé qu’il n’y avait pas « d’éléments criminels » dans l’accident.
« Je me questionne encore sur comment il n’a pas pu voir mon fils dans un quartier résidentiel », affirme Patrick Marc, qui vit maintenant aux États-Unis.