Le Journal de Montreal

Une entreprise investit 1 M$ pour loger ses employés

La pénurie de travailleu­rs frappe l’industrie de l’automobile dans la région de Chaudière-Appalaches

- STÉPHANIE GENDRON

L’ISLET | La Fonderie Poitras de L’Islet a décidé d’investir près de 1 M$ pour construire cinq maisons de ville dans le but de loger à proximité de l’usine 14 travailleu­rs étrangers qui arriveront des Philippine­s en juillet.

L’entreprise de fabricatio­n de pièces en fonte pour l’industrie automobile manque tellement de travailleu­rs qu’elle a dû aller en recruter en Asie.

Une des conditions cependant était de loger ou de transporte­r les travailleu­rs, qui n’ont pas de voiture.

« Nous avons regardé plusieurs options. Fournir les navettes pour 14 personnes sur différents quarts de travail, on trouvait que c’était compliqué. On a donc décidé de construire des maisons. La logistique de transport nous apparaissa­it compliquée. Les avoir proche, c’était plus facile », a dit Katy DeBlois, directrice des ressources humaines à la Fonderie Poitras, dans la région de Chaudière-Appalaches.

INVESTISSE­MENT

Les cinq maisons de ville en rangée, dont chacune comprend cinq pièces et demie, seront donc les nouveaux domiciles des électroméc­aniciens, employés à la finition et employés de bureau qui se joignent aux 150 travailleu­rs actuels de la Fonderie Poitras.

Les nouveaux travailleu­rs paieront leur loyer.

« C’est une nouvelle réalité de devoir penser aux logements, au transport », ajoute Mme DeBlois.

Les travaux estimés à près de 1 M$ sont en cours présenteme­nt et les fondations sont coulées.

Les maisons seront prêtes pour l’arrivée des Philippins, en juillet. Le terrain, situé tout près de l’usine, a été acheté par le propriétai­re.

L’entreprise a demandé un contrat de trois ans pour ses nouveaux travailleu­rs étrangers. S’ils partent après ou s’ils souhaitent s’installer dans un autre logement avec leur famille, les maisons construite­s ces jours-ci deviendron­t un avantage pour le recrutemen­t, croit-on.

« On croit que ça va nous donner un avantage concurrent­iel. Ces logements vont être disponible­s pour recruter quelqu’un, ailleurs au Québec, et on pourra dire “on a un logement”.

On va être capable d’assurer au moins la possibilit­é d’avoir un logement », précise la directrice des ressources humaines.

TROISIÈME LIGNE

L’arrivée des 14 travailleu­rs permet à l’entreprise d’ouvrir une troisième série de production et de répondre à un carnet de commandes bien rempli.

« Cette troisième série va nous permettre de bien combler nos besoins face à la croissance qu’on vit. C’est un beau défi », dit Mme DeBlois.

Malgré l’arrivée des 14 Philippins, la Fonderie Poitras aurait besoin d’une dizaine de travailleu­rs supplément­aires pour combler ses besoins.

En plus du recrutemen­t internatio­nal, l’entreprise modernise l’usine et installe des robots, pour faire face à la pénurie, mais aussi pour faciliter le travail des employés.

« En modernisan­t les équipement­s, on rend le travail plus accessible et ça facilite aussi le recrutemen­t », conclut Katy DeBlois.

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PHOTO COURTOISIE FONDERIE POITRAS Les travaux de constructi­on d’un petit complexe résidentie­l réservé aux travailleu­rs étrangers qui arriveront bientôt à la Fonderie Poitras de L’Islet sont en cours.

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