Une entreprise investit 1 M$ pour loger ses employés
La pénurie de travailleurs frappe l’industrie de l’automobile dans la région de Chaudière-Appalaches
L’ISLET | La Fonderie Poitras de L’Islet a décidé d’investir près de 1 M$ pour construire cinq maisons de ville dans le but de loger à proximité de l’usine 14 travailleurs étrangers qui arriveront des Philippines en juillet.
L’entreprise de fabrication de pièces en fonte pour l’industrie automobile manque tellement de travailleurs qu’elle a dû aller en recruter en Asie.
Une des conditions cependant était de loger ou de transporter les travailleurs, qui n’ont pas de voiture.
« Nous avons regardé plusieurs options. Fournir les navettes pour 14 personnes sur différents quarts de travail, on trouvait que c’était compliqué. On a donc décidé de construire des maisons. La logistique de transport nous apparaissait compliquée. Les avoir proche, c’était plus facile », a dit Katy DeBlois, directrice des ressources humaines à la Fonderie Poitras, dans la région de Chaudière-Appalaches.
INVESTISSEMENT
Les cinq maisons de ville en rangée, dont chacune comprend cinq pièces et demie, seront donc les nouveaux domiciles des électromécaniciens, employés à la finition et employés de bureau qui se joignent aux 150 travailleurs actuels de la Fonderie Poitras.
Les nouveaux travailleurs paieront leur loyer.
« C’est une nouvelle réalité de devoir penser aux logements, au transport », ajoute Mme DeBlois.
Les travaux estimés à près de 1 M$ sont en cours présentement et les fondations sont coulées.
Les maisons seront prêtes pour l’arrivée des Philippins, en juillet. Le terrain, situé tout près de l’usine, a été acheté par le propriétaire.
L’entreprise a demandé un contrat de trois ans pour ses nouveaux travailleurs étrangers. S’ils partent après ou s’ils souhaitent s’installer dans un autre logement avec leur famille, les maisons construites ces jours-ci deviendront un avantage pour le recrutement, croit-on.
« On croit que ça va nous donner un avantage concurrentiel. Ces logements vont être disponibles pour recruter quelqu’un, ailleurs au Québec, et on pourra dire “on a un logement”.
On va être capable d’assurer au moins la possibilité d’avoir un logement », précise la directrice des ressources humaines.
TROISIÈME LIGNE
L’arrivée des 14 travailleurs permet à l’entreprise d’ouvrir une troisième série de production et de répondre à un carnet de commandes bien rempli.
« Cette troisième série va nous permettre de bien combler nos besoins face à la croissance qu’on vit. C’est un beau défi », dit Mme DeBlois.
Malgré l’arrivée des 14 Philippins, la Fonderie Poitras aurait besoin d’une dizaine de travailleurs supplémentaires pour combler ses besoins.
En plus du recrutement international, l’entreprise modernise l’usine et installe des robots, pour faire face à la pénurie, mais aussi pour faciliter le travail des employés.
« En modernisant les équipements, on rend le travail plus accessible et ça facilite aussi le recrutement », conclut Katy DeBlois.