Un autre son de cloche
Il n’y a rien comme être propriétaire d’une Tesla pour avoir une vision bien différente de l’état de santé de cette compagnie qui ne cesse de faire les manchettes.
Des manchettes négatives, sinon farfelues, dans 90 % des cas. Exposée sans cesse aux ragots et petites nouvelles des chaînes de montage ou des qu’en-dira-t-on, Tesla serait à l’article de la mort, selon la source à laquelle on s’abreuve.
Sans cesse visé par les potins et les ragots du milieu, le proprio d’une Model S ne cesse de se voir interpellé par une nuée de Joe Connaissant qui semblent au courant de tout et de rien. « Pis m’sieur Duval, ça va pas trop ben chez Tesla, y paraît qui vont faire faillite. » Dès que l’on me reconnaît, moi ou ma Tesla, c’est le genre d’interpellation auquel j’ai droit.
UNE COLLECTION DE MENSONGES
Si je devais me faire du souci pour un investissement aussi substantiel, j’en aurais perdu le sommeil depuis un sacré bout de temps, à en croire bon nombre de mes collègues journalistes automobiles.
Mais qui sont-ils donc tous, ces analystes financiers à la petite semaine qui ne cessent de répéter que la marque automobile la plus révolutionnaire de son temps est sur le point de remettre son bilan ? Croit-on vraiment que le constructeur le plus en avance sur le développement de la voiture de demain va stopper ses activités seulement pour donner raison à la rumeur publique ? Où puisent-ils leurs cancans ?
Chez moi, tout ce que l’on raconte sur la marque ne trouve aucune réflexion dans ce que je connais ni dans ce que je vis comme propriétaire d’une Tesla.
En près de 100 000 km au volant de l’une ou l’autre de mes deux Tesla Model S, jamais la voiture ne m’a laissé tomber. Ma voiture est encore solide comme le roc, tient la route mieux que toutes les berlines de sa trempe et les deux versions dont j’ai fait l’achat n’ont jamais connu d’autres visites chez le concessionnaire que pour un changement de plaquettes de frein. Est-on prêt à abandonner la meilleure voiture au monde ? Alors que GM, Ford, Chrysler et même des marques prestigieuses nagent dans les rappels, les Tesla sont à peu près exemptes de ce genre de forfaits.
LE COEUR DU PROBLÈME.
Dans toute cette algarade, personne ne semble avoir compris le vrai problème qui retarde la production de la Model 3. On ignore qu’il suffit d’une pièce insignifiante en attente de livraison pour que toute la chaîne de montage en vienne à une halte. Ces délais de livraison sontils réels ou la proie de financiers mal intentionnés ? Difficile à dire, mais ce qui est sûr, c’est que la meilleure voiture du monde ne tombera pas en panne sous le coup de telles manigances.
« Est-on prêt à abandonner la meilleure voiture au monde ? »