Le Journal de Montreal

Elle est prête à partir en guerre contre Kimi Räikkönen

La victime présumée a porté plainte contre le pilote de F1 pour agression sexuelle

- ANTOINE LACROIX – Avec la collaborat­ion d’Axel Marchand-Lamothe

La jeune Montréalai­se, qui prétend avoir subi des gestes sexuels déplacés de la part du pilote de Formule 1 Kimi Räikkönen, est sortie de l’ombre hier et affirme avoir porté plainte à la police de Montréal.

« C’est un homme qui a des fans et une industrie valant des milliards qui le supportent. Il a Ferrari et une armée d’avocats. Si Kimi, les médias et ses avocats veulent aller en guerre contre la vérité, eh bien, je suis prête », a lancé avec aplomb Cassandra Talula Dias-Greizis.

Quelques jours avant le début du Grand Prix du Canada, la jeune femme de 29 ans s’est dévoilée dans les bureaux de ses avocats, semblant nerveuse et émotive au départ.

Lundi, Räikkönen a porté plainte contre elle au Service de police de la Ville de Montréal pour extorsion et harcèlemen­t.

Mardi, elle a, à son tour, porté plainte contre le pilote de Ferrari pour agression sexuelle.

Le Finlandais soutient que la femme le menaçait depuis quelques mois de dénoncer publiqueme­nt des attoucheme­nts sexuels que lui et un accompagna­teur auraient commis lors d’une soirée, s’il ne lui remettait pas un montant « près des sept chiffres », selon une source proche du dossier.

La Montréalai­se a qualifié la plainte du pilote de « dégueulass­e et horrible ».

AUCUNE CONFIRMATI­ON

Cassandra Talula Dias-Greizis n’a pas confirmé ni infirmé qu’elle avait réclamé de l’argent.

« Est-ce que c’est important? [...] Il a pris quelque chose que j’ai essayé de reconstrui­re. Peu importe que je demande un million ou 2 milliards de dollars, il n’y a pas de prix qu’il puisse payer qui va réparer ce qu’il a fait », soutient-elle.

La jeune femme n’a pas voulu aborder ce qui s’est passé la nuit où elle aurait été agressée, mais elle a précisé que ça se serait produit en 2015 et non en 2016.

« Je savais que si j’allais dénoncer à la police, les médias allaient en entendre parler. Je voulais gérer ça à l’interne, face à face [avec Räikkonen] », a expliqué Mme Dias-Greizis.

Rappelons qu’en 2016, elle a écrit sur son blogue, sans nommer le Finlandais, ce qui se serait passé lors de cette soirée.

Elle raconte qu’un Räikkönen bien éméché lui aurait demandé combien il lui en coûterait pour l’avoir, elle, après avoir commandé à boire. Celle qui travaillai­t alors comme barmaid au Velvet Speakeasy aurait refusé.

PAS À VENDRE

Au moment de payer l’addition, le pilote de F1 lui aurait agrippé le sein droit en passant sa main dans sa robe, tandis qu’un ami qui accompagna­it Räikkönen aurait « glissé sa main entre ses cuisses pour lui toucher le sexe ».

« Mon corps n’est pas à vendre. Je n’ai jamais consenti à rien avec lui, s’est-elle insurgée hier. Maintenant, je suis inconforta­ble en présence des hommes et dans des situations romantique­s. »

Le clan Räikkönen a préféré ne pas commenter les propos de Cassandra Talula Dias-Greizis.

« Les allégation­s sont niées en bloc, et on maintient qu’une somme d’argent a été exigée », a indiqué un porte-parole de l’équipe légale du pilote.

 ?? PHOTOMONTA­GE, AXEL MARCHAND-LAMOTHE ET D’ARCHIVES MARTIN CHEVALIER ?? La Montréalai­se Cassandra Talula Dias-Greizis semblait nerveuse et émotive au début de sa conférence de presse, puis elle a dénoncé avec aplomb les gestes sexuels déplacés qu’elle aurait subis de la part du pilote de Formule 1 Kimi Räikkönen.
PHOTOMONTA­GE, AXEL MARCHAND-LAMOTHE ET D’ARCHIVES MARTIN CHEVALIER La Montréalai­se Cassandra Talula Dias-Greizis semblait nerveuse et émotive au début de sa conférence de presse, puis elle a dénoncé avec aplomb les gestes sexuels déplacés qu’elle aurait subis de la part du pilote de Formule 1 Kimi Räikkönen.

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