Inquiétude chez les constables spéciaux
QUÉBEC | À deux semaines du G7, les constables spéciaux responsables de protéger l’Assemblée nationale s’estiment mal préparés pour faire face aux manifestations entourant le Sommet.
Le président du Syndicat des constables spéciaux du gouvernement du Québec déplore que ses membres n’aient pas reçu d’informations sur le déroulement des événements.
«Les gestionnaires ne se sont pas assis avec le syndicat pour dire : voici comment nous pensons procéder, voici les effectifs dont nous aurons besoin, voici l’équipement qui va être fourni aux constables, voici la préparation qui va être faite», dit Franck Perales.
«Une situation comme le G7, ça se prépare bien d’avance, ajoute-t-il. Y’a quelqu’un, quelque part, qui a dormi au gaz.»
Le parlement de Québec sera pourtant au coeur du secteur visé par les manifestants opposés à la tenue du Sommet à La Malbaie. Le périmètre sera protégé par la Sûreté du Québec, mais les constables spéciaux assureront la sécurité à l’intérieur de l’Assemblée nationale, où les parlementaires siégeront les 7 et 8 juin.
PAS DE MASQUE À GAZ
Les agents de la paix du parlement n’ont reçu «aucune formation» jusqu’ici en vue du Sommet du G7, dit Franck Perales. «Il faut une certaine préparation, une certaine formation, affirme-t-il. La SQ l’a fait : ils se sont préparés avec des masques, des faux manifestants. On ne peut pas improviser.»
Seuls les agents responsables de protéger l’édifice Honoré-Mercier, qui abrite les bureaux du premier ministre, recevront une formation de mise de menottes, ainsi que des masques à gaz.
Les autres constables spéciaux, eux, devront se passer de masques à gaz parce que ceux qui sont mis à leur disposition sont désuets, selon le syndicat.
Du côté de l’Assemblée nationale, on fait valoir que c’est la Sûreté du Québec qui sera responsable du périmètre de sécurité autour du parlement. «Les membres du personnel de la sécurité de l’Assemblée nationale n’auront pas besoin d’utiliser le masque à gaz», assure sa porte-parole, Julie Champagne.
«Le travail des constables de l’Assemblée nationale va être la même que d’habitude, assurer la sécurité des membres du personnel et des parlementaires, ajoute-t-elle. Ils sont super bien formés pour ça et ils ont fait face à d’autres manifestations dans le cadre de leur travail.»