Une amende de 5000 $ pour « le prince du pot »
L’activiste du cannabis surnommé « le prince du pot » a écopé hier de 5000 $ d’amende pour avoir fait le trafic de cette drogue lors de l’ouverture de magasins Cannabis Culture à Montréal, en 2016.
« [La marijuana] n’est pas encore légale, monsieur a été trop hâtif », a expliqué le procureur de la Couronne Philippe Vallières-Rolland juste après la condamnation de Mark Scott Emery.
L’accusé de 60 ans milite depuis des années pour la légalisation du pot. En décembre 2016, il avait fait ouvrir six franchises de la chaîne Cannabis Culture, dont il est copropriétaire.
Un agent double a pu s’en procurer. Après que plusieurs articles de journaux eurent été écrits à ce sujet, la police a arrêté Emery avec d’autres personnes, tout en saisissant 10 kg de cannabis et 30 511 $. Si l’amende de 5000 $ semble clémente, il s’agit d’une décision réfléchie, a assuré la Couronne, en mentionnant que le pot sera bientôt légal. « Le but [de l’opération] était de fermer les magasins », a dit Me Vallières-Rolland. L’avocate de la défense, Isabella Teolis, a ajouté que les parties avaient longuement négocié l’entente.
CRITIQUE ENVERS QUÉBEC
Emery a profité de sa tribune hier pour critiquer le gouvernement du Québec, qu’il accuse de créer un « monopole ridicule » pour remplir les caisses de l’État. Devant les médias, il a prédit que la stratégie gouvernementale profitera au marché noir, qui « grossira », et que « le programme de l’État va échouer ».
« Il n’y a pas de liberté, au Québec », a conclu l’homme qui a déjà été condamné pour des crimes similaires au Canada et qui a déjà écopé de 60 mois de pénitencier aux États-Unis pour y avoir vendu des graines de pot.