Le Journal de Montreal

Kingsbury a failli troquer ses skis contre un volant

Mikaël Kingsbury doit refuser un volant pour courir au circuit Gilles-Villeneuve

- Louis Butcher LButcherJD­M louis.butcher @quebecorme­dia.com

S’il assistera la semaine prochaine au Grand Prix du Canada, il aurait pu ne pas se contenter d’un simple rôle de spectateur.

On lui a en effet proposé un volant pour participer aux deux épreuves de soutien dans la série de monoplace Formule 1600, dans laquelle plus d’une trentaine de pilotes sont engagés.

« On m’a effectivem­ent offert de courir la semaine prochaine au circuit Gilles-Villeneuve, a-t-il confirmé en entrevue téléphoniq­ue au Journal de Montréal. Si j’ai trouvé ce projet intéressan­t, j’ai toutefois essuyé un refus de l’Associatio­n canadienne de ski acrobatiqu­e. Et je comprends cette décision.

« La course automobile est un sport dangereux et on ne voulait pas qu’une malchance survienne, a-t-il poursuivi. Au sein de notre équipe, on signe des contrats pour éviter que l’on se blesse justement. On aimerait mieux que je me blesse en ski plutôt que sur une piste de course.

« Mon travail, c’est d’être bon en ski, pas en course automobile. Je suis la grosse pièce dans notre formation en bosses.

« Je suis au sommet de ma carrière et je détiens le premier rang de la spécialité depuis sept ans. Plusieurs de mes coéquipier­s ont pris leur retraite et je suis maintenant, à 25 ans, le plus vieux de l’équipe. On veut me garder en santé. »

EN KARTING

L’athlète québécois a pu rouler il y a quelques années sur une piste de karting, à Saint-Roch-de-l’Achigan en compagnie du vétéran Alexandre Tagliani à l’occasion d’une activité promotionn­elle organisée par un commandita­ire commun à l’époque, Riobel.

« J’ai rapidement attrapé la piqûre, a-t-il renchéri. J’ai toujours aimé la vitesse et les sensations fortes.

« J’ai déjà dit que si je n’étais pas un skieur, j’aurais peut-être été pilote de course. Il y a beaucoup de similitude­s. Je ne suis pas très gros, comme la plupart des pilotes. Et je sais comment aller vite. La vitesse, c’est ma drogue. »

N’eût été le refus de son associatio­n, Kingsbury a répété en fin d’entrevue qu’il aurait accepté ce volant.

« Je me connais, ça aurait été difficile de dire non, mais il faut aussi faire face à la réalité. Mais qui sait, ce n’est que partie remise. C’est une expérience que j’aimerais vivre plus tard. Je suis certain que je me serait bien amusé même en terminant parmi les derniers. »

S’il avait accepté, Kingsbury aurait pris part à une séance d’essais privés mercredi prochain, sous la supervisio­n du propriétai­re de la série de F1600 et lui-même moniteur, Marcel Lafontaine. Une démarche obligatoir­e avant la délivrance du permis de compétitio­n.

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PHOTOS D’ARCHIVES ET COURTOISIE ALEXANDRE TAGLIANI Le champion olympique Mikaël Kingsbury a été passager d’Alexandre Tagliani il y a quelques années avant de prendre lui-même le volant sur un circuit de karting.
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