Du pain sur la planche
Les Alouettes perdent leur premier match préparatoire à Ottawa
OTTAWA | On a eu l’impression de revivre la dernière saison lors du premier match préparatoire des Alouettes, hier, à la Place TD d’Ottawa.
Victimes de plusieurs revirements, les Montréalais ont perdu 27 à 7 contre le Rouge et Noir. Oublions le pointage et analysons le comportement de l’équipe dans les trois phases du jeu.
À l’attaque, les Alouettes ont démontré des choses intéressantes lors de leurs premières séquences. On a vu la touche du nouvel entraîneur-chef Mike Sherman et du coordonnateur offensif Khari Jones. Rien de compliqué et du football de base.
Cependant, à l’instar de la dernière saison, l’unité offensive a manqué de finition lorsqu’elle s’est approchée de la zone des buts. Elle n’a pas été capable d’inscrire de touché lors de la première demie avec Drew Willy et Matthew Schiltz comme quarts. Est-ce que ça annonce une autre saison pénible pour les Alouettes à l’attaque ? Trop tôt pour le dire, mais plusieurs signes pointent dans cette direction.
WILLY A BIEN FAIT
Pour revenir à la bataille des quarts, Willy a mieux paru que Schiltz. Il a fait des jeux simples et il a complété des passes courtes. Avec une ligne à l’attaque fragile, il a eu l’intelligence de se débarrasser du ballon rapidement.
Ce ne fut pas le cas pour Schiltz. Il a souvent improvisé derrière sa ligne de mêlée et les résultats n’ont pas été toujours probants. La pression d’Ottawa l’a forcé à sortir de sa pochette lors de la moitié des jeux. On a constaté qu’il était bon athlète.
On donne un léger avantage à Willy pour ce premier match. Schiltz devra être magistral lors du dernier match préparatoire pour obtenir le titre de partant.
Il y a au moins une bonne nouvelle. Les partants de la ligne à l’attaque ont bien protégé les quarts. Par contre, il est difficile de penser que les Alouettes vont amorcer leur saison avec Xavier Fulton et Ruben Carter comme bloqueurs. Plus inquiétant encore, ce sont les meilleurs candidats disponibles. La profondeur semble encore suspecte à cette position.
Un peu d’espoir? Le premier choix de l’équipe au dernier repêchage, Trey Rutherford, s’est bien débrouillé à son premier match chez les professionnels. Il a évolué comme garde pendant quelques séquences à l’attaque.
ENCORE LES REVIREMENTS
Au football, les victoires ont souvent un lien direct avec la bataille des revirements. L’an dernier, les Alouettes ont été misérables à ce chapitre. Ce fut encore la même histoire lors du premier match sous l’ère Sherman.
Les Alouettes en ont commis trois en première demie. Les porteurs de ballon Amir Carlisle et Josh Robinson ont perdu des points en échappant le ballon après des courses intéressantes.
Et il y a aussi les pénalités. Les Alouettes en ont obtenu 13 pour 134 verges. Un aspect qui n’a pas plus à l’entraîneur-chef Mike Sherman.
«On a eu trop de pénalités et on se devra d’en limiter le nombre dans les prochains matchs. On a redonné la ballon à l’adversaire à trois reprises. Encore là, c’est trop, a-t-il souligné. On a eu également plusieurs blessés. Dans ce temps-là, les autres doivent se lever.»
La meilleure unité a été celle de la défense, même si elle a accordé deux touchés. Les protégés de Rich Stubler ont démontré de belles choses sur lesquelles ils pourront bâtir. La tertiaire est sur la bonne voie avec l’arrivée de plusieurs joueurs de talent. Ils ont réussi deux interceptions.
Ils ont été en mesure de mettre de la pression avec leur ligne défensive à l’intérieur et à l’extérieur. Les Montréalais avaient cette lacune au cours des deux dernières années et les quarts adverses avaient le temps nécessaire pour effectuer leurs jeux. Ça pourrait être une situation qu’on voit moins souvent cette saison.