Le Journal de Montreal

ELLER L’ARME SECRÈTE

L’ancien centre du CH joue du hockey inspiré depuis le début des séries

- Jean-François Chaumont JFChaumont­JDM jean-francois.chaumont @quebecorme­dia.com

Il y a des compliment­s qui résonnent plus fort que d’autres. « Il est un gars qui nous sert d’arme secrète. C’est difficile de jouer contre lui quand il est au sommet de son jeu et qu’il contrôle bien la rondelle. Il finit par créer de gros jeux, il a été instrument­al dans notre victoire. » Alex Ovechkin a décrit Lars Eller de cette façon après le gain de 3 à 2 des Capitals contre les Golden Knights, mercredi, au T-Mobile Arena de Las Vegas.

Eller respire le bonheur depuis qu’il porte l’uniforme des Capitals. Sous la gouverne de Barry Trotz, il a trouvé une sérénité d’esprit en remplissan­t un rôle bien défini, celui de centre. Il ne se gêne pas pour dire qu’il joue le meilleur hockey de sa carrière à sa deuxième saison dans la capitale américaine.

Après 21 matchs en séries, le Danois se retrouve au quatrième rang des meilleurs marqueurs chez les Caps avec 17 points (7 buts, 10 passes). Il suit les trois gros canons à l’attaque, Evgeny Kuznetsov (25 points), Ovechkin (24 points) et Nicklas Backstrom (19 points).

ÉTEINDRE LES FEUX

Trotz a utilisé Eller comme un pompier dernièreme­nt. L’ancien du Canadien a éteint des feux importants depuis le début des séries. Quand Backstrom s’est blessé à une main et absenté pour quatre matchs, c’est Eller qui l’a remplacé au poste de deuxième centre. Et quand Kuznetsov s’est fait sonner par Brayden McNabb lors du dernier match, c’est encore Eller qui a pris de plus grandes responsabi­lités.

« Je ne sais pas comment l’expliquer, mais plus je joue, mieux je me sens avec la rondelle et mieux je suis le déroulemen­t de l’action, a expliqué le numéro 20 des Caps après la dernière rencontre. J’avais déjà une bonne affinité avec T.J. Oshie et Jakub Vrana, ce n’était pas un choc pour moi de me retrouver avec eux. »

À l’image du capitaine Ovechkin, Oshie a aussi offert des fleurs à Eller.

« Kuznetsov est un immense morceau de notre équipe et sa perte a fait mal, a rappelé Oshie. Mais Lars a pris le relais et il a été sensationn­el pour nous. J’ai tout aimé de son match. »

Si Braden Holtby a fait un arrêt magique dans les dernières secondes du dernier match contre Alex Tuch, Eller n’a pas volé son titre de deuxième étoile avec un but, deux passes, six mises en échec et un temps de jeu 18 min 37 s. Il a aussi gagné 63 % de ses mises en jeu, dont

plusieurs importante­s en fin de troisième période.

À TROIS VICTOIRES

À égalité 1-1 dans cette finale de la Coupe Stanley, Eller et les Capitals se retrouvent maintenant à trois victoires de la terre promise.

« Je joue à des jeux vidéo, je lis des livres pour me calmer et oublier l’immense enjeu, avait dit l’ancien du CH avant le début de la finale. Je veux être un peu nerveux et ressentir des papillons dans mon ventre, mais ça reste une autre série contre une autre bonne équipe. Quand la rondelle tombe sur la patinoire, ça redevient juste un match. »

Eller ne doit visiblemen­t pas changer sa formule. Il a trouvé la bonne. Et quand il parle de son équipe, on sent qu’il croit réellement en ses chances de repartir avec le gros trophée.

« Il y a énormément de caractère au sein de notre équipe, a poursuivi Eller. Nous avons gagné nos séries de façons différente­s. Au premier tour, nous perdions 2 à 0 contre Columbus, au deuxième tour, nous perdions 2 à 1 contre Pittsburgh et en finale de l’Est, nous perdions 3 à 2 contre Tampa. Nous n’abandonnon­s jamais. C’est le signe d’une bonne équipe. »

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