Les libéraux veulent avoir « les mains sur le volant »
L’incertitude économique occasionnée par Donald Trump a été discutée au congrès
Le Parti libéral du Québec doit avoir « les mains sur le volant » pour contrer l’incertitude économique causée par la politique étrangère de Donald Trump, affirme Alexandre Taillefer en reprenant un slogan de 2008 de Jean Charest.
« Le conflit avec les États-Unis, ce n’est pas un petit conflit. On fait face à quelqu’un qui adopte des manières jamais vues en matière de politique internationale, et ça prend des gens sérieux, des gens qui sont en mesure de mettre les mains sur le volant et de conduire l’économie du Québec à bon port », a lancé Alexandre Taillefer hier, lors d’une mêlée de presse en marge du Conseil général du PLQ.
Le président de la campagne libérale a mis en garde les électeurs qui « veulent du changement pour du changement ».
« Les Québécois vont devoir réaliser à quel point le travail qui a été fait a été sérieux et à quel point, dans les prochaines années, il y a des décisions importantes qui s’en viennent », a-t-il indiqué.
Le rôle du PLQ est de « barrer la route » à François Legault, chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), a-t-il ajouté.
La candidate vedette Marwah Rizqy a soulevé les militants avec un discours qui s’en prenait à la « petite noirceur » de M. Legault et son équipe, dont certains membres proposent, selon elle, de « privatiser Hydro-Québec ».
Le premier ministre a lui aussi tapé sur ce clou.
UN PILOTE DANS L’AVION
« C’est un élément qu’il faut mettre à l’esprit des Québécois », a affirmé Philippe Couillard lorsqu’une journaliste lui a fait remarquer qu’il reprenait le thème de l’ancien premier ministre Jean Charest. Ce dernier avait demandé aux électeurs en 2008 d’avoir « les deux mains sur le volant » pour sortir le Québec d’une tempête économique.
« Cette instabilité qui m’apparaît évidente est une raison pour que les Québécois fassent le choix d’un gouvernement qui a déjà démontré sa compétence », a-t-il lancé, ajoutant que M. Legault n’a pas fait ses preuves.
Après avoir martelé le slogan du « nouveau Québec », M. Couillard préfère aujourd’hui parler de « continuité ». Ce n’est pas le temps de « changer de pilote », en plein vol, alors que M. Trump provoque des turbulences, a-t-il fait valoir.
Les temps ne sont pourtant pas si durs : le ministre des Finances, Carlos Leitao, et le président du Conseil du trésor, Pierre Arcand, ont tour à tour affirmé que l’économie était florissante et que malgré le bruit causé par M. Trump il n’y avait pas lieu de changer les prévisions de croissance du ministère des Finances.
UN PREMIER DISCOURS
M. Arcand a poussé le bouchon jusqu’à dire que la situation actuelle « nous permet de devenir encore plus progressistes ».
« Si on a la marge de manoeuvre, on va dépenser plus », a-t-il dit.
M. Alexandre Taillefer a pris la parole pour la première fois devant les militants depuis qu’il s’est lancé en politique. L’homme d’affaires n’a pas l’intention d’être candidat, mais a livré un discours durant lequel il s’en prend à la CAQ.
« J’ai rejoint votre équipe pour vous aider à gagner », a lancé M. Taillefer aux militants.