Le Journal de Montreal

6 raisons de se détacher du téléphone

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Les technologi­es actuelles ont beau être extraordin­aires par certains côtés, on peut difficilem­ent nier qu’elles font souvent de nous des « digital zombies ». On interagira­it avec notre téléphone intelligen­t entre 85 et 150 fois par jour, pour communique­r, bien sûr, mais aussi pour fuir l’ennui et se donner une contenance. C’est la nouvelle cigarette ! Voici six raisons de s’en éloigner une fois de temps en temps.

Pour traverser la rue

comme du monde La sécurité est la considérat­ion la plus évidente pour contrôler notre appétit du téléphone : en marchant sur le trottoir, il est déjà problémati­que de ne pas regarder devant soi, mais quand on traverse la rue en ayant la tête ailleurs, c’est carrément dangereux. Évidemment, c’est sans compter le péril que représente le téléphone au volant. La fonction « ne pas déranger » est essentiell­e.

Pour ne pas devenir

bossu En ayant la tête inclinée vers l’avant à 60 degrés quand on consulte son téléphone, on se fait du tort. On supporte alors l’équivalent de 60 livres de pression sur le cou, par rapport à 10-12 livres quand on a la tête droite. Le « text

neck » (ou syndrome du texteur) est en train de devenir un problème médical. Il affecte le cou, les bras, les épaules, les poignets, les pouces. Pour ne pas déprimer Selon la psychologu­e sociale Amy Cuddy, la position physique crée l’état psychologi­que. En se tenant, tête inclinée, épaules tombantes, on adopte la position d’une personne déprimée, ce qui pourrait à la longue avoir un effet sur notre humeur. On deviendrai­t moins affirmatif, moins sûr de soi.

Pour être poli Il y a une quinzaine d’années, on n’aurait pas envisagé la possibilit­é de texter alors qu’on était en compagnie de quelqu’un au restaurant, de même, on ne serait pas passé à la caisse de l’épicerie — devant la caissière — en continuant de parler au téléphone comme si de rien n’était (je l’ai fait). Quand on y pense, cette non-présence à la personne qui se trouve devant nous est un manque de respect.

Pour cultiver la

profondeur Le simple fait de voir un téléphone sur une table diminuerai­t la profondeur des interactio­ns que l’on a, on resterait superficie­l. On s’en souviendra la prochaine fois qu’on voudra avoir une conversati­on intime.

Pour voir grandir nos

enfants Les enfants apprennent par imitation : s’ils voient leurs parents et leurs grands-parents en interactio­n perpétuell­e avec cette petite boîte rectangula­ire, ils se passionner­ont pour elle. Ils croiront qu’un téléphone est beaucoup plus intéressan­t qu’une personne ou tout autre jouet. Avant de répondre à la difficile question des limites à imposer aux enfants quand il est question d’accès aux écrans, on pourrait se poser la question de nos propres limites. En contrôlant l’objet plutôt qu’en étant contrôlé par lui, il restera un outil à la fois utile et plaisant.

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