Le Journal de Montreal

La maternité pour femme seule

-

Je vous signale que cette Isabelle C. qui a fait le choix d’avoir une enfant sans qu’un père soit présent

dans le portrait, qui vante les mérites de sa décision aux autres femmes, me semble passableme­nt imbue d’elle-même, en plus de faire preuve d’un égoïsme inquiétant à mon humble avis. Malheureus­ement, je soupçonne que ce petit garçon qu’elle a décidé d’avoir avec l’aide d’une clinique de fertilité offrant une banque de sperme va être le premier à en souffrir, et probableme­nt à lui reprocher un jour son geste.

Je trouve triste qu’un enfant comme le sien se trouve à jouer un rôle qu’il ne devrait jamais porter sur ses épaules, soit celui de partager avec sa mère le rôle dévolu normalemen­t à deux adultes qui forment un couple, en plus de devoir assurer à sa mère la tendresse dont elle a besoin, puisqu’aucun homme ne partage sa vie. Ce sont les parents qui doivent rassurer leurs enfants, pas l’inverse.

Et vous avez eu raison, Louise, de lui signaler que contrairem­ent à ce qu’elle affirmait, son père à elle, en l’occurrence le grand-père de l’enfant, ne pouvait en aucun cas servir de figure paternelle puisqu’il était le papi. Tout au plus faisait-il office de figure masculine importante pour l’enfant.

B.L.

Même si un cadre familial composé de deux parents, un père et une mère, semblait autrefois l’essentiel et unique modèle propice au bon développem­ent des enfants, l’évolution de notre société a prouvé que de nombreux autres types de structure familiale donnaient d’aussi bons résultats. Qui plus est, et contrairem­ent à vous, je crois qu’une mère seule, comme un père seul d’ailleurs, peut mener à terme l’éducation d’un enfant, dans la mesure où son équilibre personnel est à la hauteur de la tâche. De nombreux cas d’espèce sont là pour le prouver.

Newspapers in French

Newspapers from Canada