TRUMP CHANGE DE TON
À La Malbaie, il se permet méme de blaguer
Le président américain était tout sourire à son arrivée au Manoir Richelieu, où l’attendaient Justin Trudeau et Sophie Grégoire.
LA MALBAIE | Le président américain Donald Trump s’est présenté au sommet du G7 tout sourire et blagueur, hier, après avoir passé les derniers jours à rager sur les réseaux sociaux contre ses alliés, dont le Canada.
Mais malgré la bonne humeur affichée, aucun progrès concret n’a été réalisé pour venir à bout de la guerre commerciale que se livrent le Canada et les États-Unis sur l’acier et l’aluminium, ont admis de hauts responsables canadiens.
S’adressant brièvement aux médias avant leur tête-à-tête, M. Trump est allé jusqu’à dire que la relation « est aussi bonne, sinon meilleure qu’elle n’a jamais été » avec Justin Trudeau. Un commentaire qui tranche grandement avec le ton acrimonieux employé sur les réseaux sociaux envers son vis-à-vis canadien, dans les heures précédant le sommet.
BLAGUEUR
M. Trump commentait alors la relation commerciale entre deux pays, ainsi que les intenses négociations pour moderniser l’Accord de libre-échange nord-américain.
Le président américain s’est même permis une boutade lorsqu’un représentant de la presse a demandé à Justin Trudeau s’il était déçu que son voisin américain quitte samedi matin, avant la fin officielle du sommet.
M. Trump a saisi la balle au bond pour répondre à la blague que le premier ministre canadien était sans doute « ravi » de son départ précipité.
Justin Trudeau est quant à lui resté fidèle à ses lignes de presse officielles en soulignant que les deux leaders ont été « élus sur la promesse d’aider la classe moyenne et ceux qui travaillent fort pour en faire partie ».
Visiblement de bonne humeur, Donald Trump a dit sur le sujet des relations commerciales entre les deux pays que « Justin a accepté d’abolir tous les tarifs et barrières au commerce entre le Canada et les États-Unis », arrachant un sourire au premier ministre.
Les États-Unis ont imposé il y a une semaine une surtaxe sur l’acier et l’aluminium canadien et européen. Le Canada a immédiatement riposté en annonçant des tarifs semblables.
ALENA
Sur l’ALENA, M. Trump a souligné que l’accord « va peut-être prendre une autre forme » à la fin des négociations, laissant entendre que des ententes séparées avec le Canada et le Mexique permettraient peut-être de dénouer l’impasse. Il a aussi souligné que « beaucoup de progrès » avait été accompli sur le front des relations commerciales, ce qu’ont plus tard nié des sources canadiennes.
Avant même d’arriver au G7, Donald Trump a imposé son propre ordre du jour en proposant la réintégration de la Russie, exclue en 2014, une suggestion immédiatement rejetée par les le Canada et les Européens.