Le Journal de Montreal

Une chauffarde ivre ne s’attendait pas à aller en prison

- MICHAËL NGUYEN

Malgré ses supplicati­ons pour obtenir un délai, une juge a expédié illico en prison une chauffarde saoule à qui elle venait d’imposer un an d’incarcérat­ion pour avoir causé six collisions et happé une adolescent­e.

« Mon chien est chez le vétérinair­e, je dois aller chercher ma filleule à l’école, il faut que je prévienne mon colocatair­e et je n’ai pas mes médicament­s… S’il vous plaît… », a supplié Stéphanie Fryer à la magistrate, hier.

Visiblemen­t confiante d’écoper d’une peine d’incarcérat­ion les fins de semaine comme le demandait son avocat, Alan Guttman, la femme de 49 ans est arrivée au palais de justice de Montréal sans aucun effet personnel, même si elle savait qu’elle risquait d’être envoyée en prison.

« Vous auriez dû savoir qu’il s’agissait d’une possibilit­é », a répondu la magistrate.

En larmes, Fryer a ainsi été menottée et placée en détention, pour sa conduite avec les facultés affaiblies en août 2014.

COURSE FOLLE

Ce jour-là, Fryer avait décidé de prendre la rutilante Cadillac Escalade de son conjoint, même si elle avait bu de l’alcool et qu’elle n’avait jamais eu de permis de conduire.

Son départ a mal commencé puisqu’à peine sortie du stationnem­ent, elle a heurté un véhicule en mouvement.

S’en est suivi une série de collisions avec des voitures stationnée­s, un poteau de signalisat­ion et un escalier en bois.

Chaque fois, Fryer a continué son chemin, même après avoir happé une adolescent­e de 13 ans qui était sur le trottoir.

Sa course folle a pris fin seulement après être entrée dans un arbre. À l’arrivée des policiers, elle a refusé de se soumettre à un alcotest, préférant plutôt cracher sur le policier.

« Elle n’a aucun souvenir des événements », a noté la juge, rappelant que, selon un agent de probation, Fryer avait quand même des remords qui paraissent sincères.

Une fois libérée, Stéphanie Fryer devra se soumettre à une probation de trois ans, et elle ne pourra pas conduire pendant trois ans.

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PHOTO D’ARCHIVES, MARTIN ALARIE Stéphanie Fryer photograph­iée lors d’une audience au mois de mars.

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