Enquêtes sur les «i biens mas acquis» d’ africains
La Gendarmerie royale du Canada a ouvert des enquêtes sur des transactions qu’ont réalisées de hauts gradés de régimes corrompus d’Afrique dans l’immobilier québécois, révélées par notre Bureau d’enquête l’an dernier.
Les enquêtes de la police fédérale (GRC) font suite à une série de plaintes basées sur les informations du Journal déposées à partir de mars dernier, dont deux provenant de Sherpa, l’association anticorruption du célèbre avocat français William Bourdon.
20 POLITICIENS
Notre Bureau d’enquête publiait en juin et octobre 2017 une série d’articles sur les transactions d’une vingtaine de politiciens et de hauts gradés de régimes corrompus d’Afrique. Ils ont acheté pour plus de 30 M$ d’immeubles dans les régions de Montréal et Gatineau.
« Après la réception des informations, la GRC fait ce qu’on appelle une enquête préliminaire. On creuse pour avoir plus d’informations », dit le constable Philip Zigayer, à la division des enquêtes de nature délicate et internationale à la GRC.
CIBLES INCONNUES
La police fédérale s’intéresse à certains proches de régimes africains qu’a identifiés notre Bureau d’enquête dans l’immobilier québécois en 2017, mais refuse de préciser les cibles de son enquête.
« Il y a des informations qui doivent arriver sur mon bureau d’un jour à l’autre », assure le constable Zigayer.
Il précise que ses services ont envoyé une divulgation au Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada (CANAFE), les services de renseignement financiers du pays.
Cet organisme fédéral peut fournir des informations sur les transactions qu’ont réalisées les cibles des enquêtes policières.
SATISFAIT
William Bourdon se réjouit de l’ouverture d’enquêtes à la suite de la plainte de Sherpa.
« Il est plus que temps que le Canada ne soit plus un “paradis judiciaire” pour les kleptocrates du monde entier. »