Le Journal de Montreal

Montréal déboutée en Cour suprême

La Ville voulait que 18 émeutiers soient tenus de rembourser conjointem­ent des véhicules de police détruits

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OTTAWA | (Agence QMI) La Cour suprême du Canada a refusé de déclarer solidairem­ent responsabl­es les émeutiers arrêtés pour la destructio­n d’autopatrou­illes du Service de police de la Ville de Montréal après un match du Canadien en 2008.

La Ville souhaitait que 18 émeutiers poursuivis au civil soient tenus de rembourser conjointem­ent les véhicules de police détruits lors de l’émeute qui a suivi l’éliminatio­n des Bruins de Boston au Centre Bell de Montréal, le 21 avril 2008.

Dans une décision majoritair­e, le plus haut tribunal du pays a notamment statué qu’il n’y avait pas eu ce soir-là de « fait collectif fautif », car il n’y avait pas « d’intention commune de la part des intimés ».

15 AUTOPATROU­ILLES

Quinze autopatrou­illes ont été vandalisée­s par les fêtards, dont neuf ont été déclarées « perte totale ». Un total de 500 000 $ en dommages a été absorbé par la Ville.

La Ville soutenait qu’un vandale ayant donné un simple coup de pied à un véhicule de police devrait être considéré comme tout aussi responsabl­e de la repayer qu’un autre qui y a mis le feu.

PAS SOLIDAIREM­ENT RESPONSABL­ES

La notion de solidarité aurait permis à la Ville de récupérer la totalité des dommages faits à un véhicule auprès d’un seul et unique vandale en cas d’insolvabil­ité de certains d’entre eux.

Les tribunaux inférieurs ont déjà reconnu la responsabi­lité des personnes arrêtées pour les dommages qu’elles ont elles-mêmes causés, mais ont refusé de les déclarer solidairem­ent responsabl­es pour l’ensemble de l’oeuvre.

La Cour d’appel avait tranché en 2016 que les casseurs ne s’étaient pas concertés pour asséner des coups, lancer des briques ou des bouteilles, sauter sur le capot et finalement mettre le feu aux voitures.

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