Manifestants traqués sans relâche
Des agents ont réagi de façon musclée face à des protestataires qui se comportaient de façon non violente
QUÉBEC | Manifestants et policiers se sont traqués tout au long de la journée, hier à Québec, alors que quelques actions de perturbations se sont déroulées. Chaque fois, la centaine de contestataires a rapidement été prise en chasse par des forces de l’ordre qui ne leur ont laissé aucune marge de manoeuvre.
Quatre manifestations, deux en matinée et deux en après-midi, ont à nouveau mené à une forte réaction des policiers. Dès les premiers signes de soulèvement, de nombreux pelotons de l’escouade antiémeute s’amenaient pour réprimer tout écart des manifestants, bien moins nombreux.
Le bilan final de la journée fait état de sept arrestations. Au total, quatre hommes et deux femmes ont été arrêtés pour attroupement illégal, et un autre homme a été interpellé pour entrave au travail des policiers.
ACCÈS À L’AUTOROUTE BLOQUÉ
La manifestation qui a donné le plus de fil à retordre aux policiers s’est déroulée vers midi quand une centaine d’individus ont bloqué l’accès à l’autoroute Dufferin-Montmorency. Des sofas et autres déchets ont été brûlés sur la voie publique avant que les manifestants ne soient forcés de se déplacer vers le quartier Saint-Jean-Baptiste.
Les manifestants et les policiers se sont ensuite pourchassés à travers les rues.
« Ça n’a pas de bon sens, c’est exagéré. On n’est même plus chez nous », criait une résidente excédée à l’endroit des policiers et des médias qui suivaient la scène de près.
COINCÉS SUR LES PLAINES
Après quelques heures d’accalmie, les manifestants sont revenus à la charge vers 15 h 30, regroupés derrière l’hôtel Le Concorde. Leur marche s’est encore une fois terminée rapidement, les protestataires se retrouvant enclavés sur les Plaines d’Abraham.
Même si aucun geste de violence n’est survenu à ce moment, les policiers ont encerclé les Plaines durant plusieurs minutes, refusant de laisser sortir les manifestants.
« On veut juste s’en aller, ce n’est pas compliqué », a lancé une manifestante à un agent de la paix. — Avec la collaboration de Nicolas Saillant, Nicolas Lachance, Jean-François Racine, Catherine Bouchard et Dominique Lelièvre