Le buzz Eddy de Pretto
Le chanteur s’amène demain aux Francos
Le succès fulgurant remporté par Eddy de Pretto au cours des derniers mois a forcé l’organisation des Francos de Montréal à revoir ses plans quant à la présentation de son premier concert en sol québécois, tant la demande était forte.
Ainsi, plutôt que de se produire à L’Astral, une salle pouvant accueillir près de 600 spectateurs, l’artiste français foulera les planches du MTELUS devant plus de 2000 personnes, demain soir. À 48 heures de l’événement, 90 % des billets avaient trouvé preneur.
Joint au lendemain d’un concert offert à La Réunion, la semaine dernière, le chanteur de 25 ans s’est lui aussi dit surpris de l’engouement suscité par sa musique (un alliage de pop, de hip-hop et de chanson française), au Québec.
« Chez vous, je pensais faire comme en France et commencer par des petites scènes et grimper petit à petit, a-t-il expliqué. Là, d’un coup, j’apprends que je suis sur une grosse scène et que ça va être fou. Je suis hyper ravi. »
L’ASCENSION
Eddy de Pretto a toujours su qu’il avait l’âme d’un artiste. Par contre, ce n’est qu’à l’âge de 16 ans qu’il s’est décidé à écrire des chansons.
« J’ai commencé par organiser des scènes dans des caves, à Paris, qui pouvaient accueillir 40 personnes [...] J’en organisais tous les six mois. Petit à petit, les salles sont devenues plus grandes. »
Cependant, ce n’est que lorsqu’il a réussi à remplir Les Trois Baudet, une salle bien connue des membres de l’industrie, à Paris, que sa carrière a pris une nouvelle tournure, début 2016.
« On peut dire que tout s’est fait par la scène pour moi », a-t-il souligné.
INTIME
Paru en mars, l’album Cure a permis à Eddy de Pretto d’aborder des thèmes qui le touchent personnellement.
Sur Ego, il parle des effets du succès (dont il a eu un avant-goût avant même de lancer son premier disque), tandis que sur Kid et Normal, il dénonce le culte de la virilité et remet à leur place les personnes qui se targuent de détenir la vérité quant à la « norme ».
« Moi, je ne fais que raconter mes histoires, mes questionnements, mes ressentis. Quand je reçois quelqu’un qui vient me dire avec violence et brutalité que je ne suis pas normal, je me dis : “Mais attends, tu es qui pour me juger de pas normal ? Tu es qui pour juger de qui est plus normal qu’un autre ?” C’est quand même dingue. »
LA SCÈNE
Les festivaliers qui découvriront Eddy de Pretto sur scène, demain soir, auront droit à une scénographie épurée, puisque l’artiste lance lui-même ses musiques (avec son téléphone) et n’est accompagné que d’un batteur.
« Je voulais épurer la scéno pour que le texte soit mis de l’avant. Je voulais que ce soit très précis, très frontal, très brut et qu’il y ait très peu de choses entre moi et le public. »