Le Journal de Montreal

CHIASSON A GAGNÉ SON PARI

L’attaquant des Capitals avait accepté un simple essai avec l’équipe en septembre dernier

- JONATHAN BERNIER

LAS VEGAS | Depuis quelques années, une publicité tourne sur les ondes de NHL Network où l’on voit des joueurs venant tout juste de remporter la Coupe Stanley être incapables d’exprimer leurs sentiments devant le moment qu’ils sont en train de vivre. Alex Chiasson comprend aujourd’hui pourquoi.

Rencontré sur la patinoire du T-Mobile Arena, quelques instants après que ses coéquipier­s et lui eurent immortalis­é leur conquête par la traditionn­elle photo d’équipe en compagnie du trophée, le Québécois avait peine à expliquer ce qu’il ressentait.

« Au fil des ans, tu regardes les célébratio­ns, tu vois les gars qui disent qu’il n’y a pas de mots pour décrire ce moment. C’est exactement ça. Il n’y a pas de mots pour décrire le feeling, l’équipe, le travail de tous les joueurs et du personnel », a lancé l’attaquant de 27 ans.

À l’image des Lars Eller et Devante Smith-Pelly, Chiasson a roulé sa bosse avant de se joindre aux Capitals. À ses quatre premières saisons complètes dans la LNH, il a porté les couleurs des Stars, des Sénateurs et des Flames.

Sans contrat l’été dernier, il a préféré accepter un essai à Washington plutôt que de signer une entente ferme avec une formation dont les chances de remporter la Coupe Stanley étaient minces. Son pari aura été le bon.

« Ça n’a pas été super facile pour moi au cours des dernières années. J’ai changé d’équipe souvent. Puis là, j’arrive dans une équipe, à Washington, et à ma première saison, je gagne la Coupe Stanley. C’est exceptionn­el », a-t-il lancé en regardant ses compagnons célébrer partout autour de lui.

UNE MINUTE STRESSANTE

Malheureus­ement, Chiasson a dû regarder cette finale depuis la passerelle. Auteur d’un but et d’une passe au cours des 15 premiers matchs du parcours des Capitals, il n’a disputé qu’un seul des huit derniers.

Ce qui ne l’a pas empêché de vivre pleinement chaque minute de cette finale, particuliè­rement la dernière, alors que les Capitals tentaient désespérém­ent de maintenir leur mince avance d’un but.

« Le plus difficile, le plus énervant, c’est de ne pas avoir joué. Quand tu es dans le match, c’est stressant, mais c’est moins pire parce que tu fais partie de l’action », a-t-il raconté.

SOMMEIL DIFFICILE

Ce stress, cet énervement, il a dû l’endurer pendant plusieurs jours. Les athlètes disent souvent à quel point il est important de demeurer dans le moment présent. Plus facile à dire qu’à faire lorsque votre formation ne se retrouve qu’à un gain du championna­t.

« C’est difficile de faire abstractio­n de tout ce qui se passe, a-t-il affirmé. Ça fait 3-4 jours que je ne dors pas beaucoup. Ça tourne dans ma tête. Je pense tout le temps à ce qu’aurait l’air une journée avec la coupe, cet été, à la maison avec la famille et les amis. »

Maintenant, Alex Chiasson peut dormir tranquille. Tout ce qui reste à déterminer, c’est la date à laquelle il recevra le précieux trophée à la maison !

Même s’il n’a disputé aucun match de la finale, Chiasson pourra voir son nom sur la coupe Stanley puisqu’il a joué au moins 41 matchs (61) en saison régulière.

 ?? PHOTO AFP ?? Alex Chiasson n’avait pas de mot pour décrire ce qu’il ressentait sur la patinoire à l’issue du match remporté par les Capitals jeudi soir.
PHOTO AFP Alex Chiasson n’avait pas de mot pour décrire ce qu’il ressentait sur la patinoire à l’issue du match remporté par les Capitals jeudi soir.

Newspapers in French

Newspapers from Canada