Le Journal de Montreal

La rage de vaincre de papa

« Tout ce qu’il me disait, c’est de travailler plus fort », a dit Lars Eller

- JONATHAN BERNIER

LAS VEGAS | La majorité des joueurs passeront une carrière entière sans même s’approcher de la coupe Stanley. D’autres n’auront qu’une seule chance de la soulever. Alors, comme toutes grandes occasions, vaut mieux que la famille soit sur place.

Comme plusieurs de ses coéquipier­s, Lars Eller a disputé le cinquième match de cette finale devant parents et amis s’étant déplacés dans l’espoir de partager avec lui ce moment unique.

Parmi ce contingent se trouvait Mads, le jeune frère du Danois, et Olaf, son père.

Le destin aura voulu que Lars Eller joue les héros en marquant le but gagnant. Le premier hockeyeur danois à inscrire son nom sur la coupe Stanley a lui-même souligné dans les instants suivant ce triomphe, il aurait été difficile d’écrire un plus beau scénario.

À la veille de cette rencontre, l’ancien joueur du Canadien a décrit l’influence qu’a eu son paternel, lui-même un ancien joueur de hockey, sur son cheminemen­t.

« Il ne m’a jamais montré ou enseigné comment patiner, comment tirer au filet ou comment manier la rondelle, mais il m’a aidé à développer mon esprit compétitif, a raconté l’attaquant des Capitals. Le seul aspect de mon jeu sur lequel il émettait une opinion était mon niveau d’ardeur au travail. »

« Il ne m’a jamais dit “fait ci ou fait ça”. Tout ce qu’il me disait, c’est de travailler plus fort. Avec le recul, je comprends que cela a eu une incidence importante sur ma carrière. Car tout au long du processus de développem­ent, l’élément-clé demeure le même. À quel point souhaites-tu réellement devenir meilleur chaque jour et passer au niveau suivant ? »

UNE LONGUE CARRIÈRE

Pourtant, Olaf Eller aurait tous les outils nécessaire­s pour perfection­ner le style de son fils de 29 ans.

Entraîneur de l’équipe nationale junior de son pays natal depuis plusieurs années, M. Eller a connu une longue carrière de 18 ans avec les Mighty Bulls de Rodovre et le Seier Capital de Rungsted, deux formations de la première ligue danoise.

« Je ne l’ai jamais vraiment vu jouer, a indiqué Eller, âgé de seulement 5 ans lorsque son père a accroché ses patins. Toutefois, selon ce que j’ai entendu, il était ce type de joueur (celui qui travaille dur et est habité d’une rage de vaincre). »

« Il jouait au centre, tout comme moi. Ce n’était pas l’un des meilleurs marqueurs de son équipe, mais il était assurément le centre de l’un des deux premiers trios. »

Figure dominante du Danemark, en représenta­nt son pays à huit occasions sur la scène internatio­nale, Olaf Eller a connu sa saison la plus productive en 1983-1984, avec une récolte de 30 points en 33 rencontres.

Il va sans dire que Lars a clôturé sa meilleure saison de la plus belle façon possible.

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PHOTO AFP Lars Eller a soulevé la coupe Stanley devant les yeux de plusieurs membres de sa famille.

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