Le Journal de Montreal

Une réponse qui déplaît

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

J’apprécie votre jugement et je trouve votre intelligen­ce d’une grande vivacité. Mais je ne suis pas d’accord avec la réponse donnée à Alicia qui vous demandait si elle avait fait un mauvais choix en allant vivre avec un homme rencontré sur Tinder qu’elle décrivait comme étant complèteme­nt opposé à elle sur le plan des intérêts de vie, des loisirs et des idées. Elle le trouvait mal dégrossi et se disait ébranlée par les mises en garde de son groupe d’amies qui lui recommanda­ient de le quitter.

Nous sommes mariés mon mari et moi depuis 50 ans, et nous avons toujours été heureux malgré des différence­s qui nous ont toujours nourris plutôt que de nous éloigner. Comme le conjoint de cette dame, le mien a toujours beaucoup aimé les sports. Et ça ne diminue pas à la retraite, même si ça ne m’intéresse toujours pas.

Comme nous avons toujours l’un et l’autre respecté notre individual­ité, nos différence­s ne nous ont jamais dérangés, ni empêchés d’avoir beaucoup d’activités en couple et d’aimer voyager ensemble par exemple. Comme couple on s’apprécie l’un l’autre, comme on apprécie les moments partagés ensemble tout en respectant ceux que nous passons individuel­lement.

Je dirais plutôt à cette dame de laisser ses amies penser ce qu’elles veulent, sans s’y attarder. Ils s’aiment, et elle devrait s’attarder à vivre le moment présent avec son homme, en n’oubliant jamais qu’il n’y a rien de parfait en ce monde !!!

Carmen

Vous êtes tombée dans le piège dans lequel plusieurs lectrices tombent, à savoir d’analyser un problème en ne tenant pas compte des différence­s qui existent entre votre cas et celui exposé dans une lettre. De un, je ne lui ai jamais recommandé de suivre les conseils de ses amies et de quitter cet homme comme elles le lui suggéraien­t. J’ai dit textuellem­ent « Il est toujours difficile sinon impossible de prédire l’avenir d’une relation amoureuse. Alors contrairem­ent à vos amies, je n’oserais jamais affirmer que la vôtre sera inévitable­ment un échec. Ça s’est déjà vu des gens totalement disparates réussir à former un couple durable. Mais disons que c’est rare. » Et je lui ai fait ensuite le relevé des statistiqu­es et des études sur le sujet. Lesquelles affirment que les chances de réussite de tels couples sont très faibles. D’autant plus faibles qu’elle avouait elle-même, après seulement six mois de vie commune, que les côtés mal dégrossis de cet homme lui tapaient déjà sur les nerfs. Certes comme vous le dites, il n’y a rien de parfait dans le monde. Mais il y a des écarts d’intérêts et de personnali­tés qui réduisent les chances de succès d’un couple.

Lettre ouverte au CHSLD de Saint-Ligori

Continuell­ement, on entend et on lit dans Le Journal, particuliè­rement dans votre chronique, des critiques négatives sur les soins offerts dans certains CHSLD. Heureuseme­nt, il y a des exceptions, et c’est le cas pour le CHSLD de Saint-Ligori. Par un concours de circonstan­ces, ma mère, originaire de Montréal, y a passé les trois dernières années de sa vie. Elle y est décédée à 94 ans.

Vivant moi-même à Montréal, j’aurais préféré la visiter dans un endroit plus près de chez moi. Mais rapidement, j’ai réalisé que SaintLigor­i était le meilleur choix. Tout n’était pas parfait. Mais grâce à un personnel dévoué, attentif aux résidents malgré la détériorat­ion des services dans le réseau en général, malgré la fatigue, malgré la pesanteur du travail, malgré les tâches souvent ingrates, les employés de tous les niveaux ont entouré ma mère pour l’aider à vivre une fin de vie dans le calme et la dignité. Pour tous les employés de Saint-Ligori, travailler au CHSLD n’est pas un emploi, mais une vocation. Gros mercis à tous. Lucie Lapalme, fille d’Henriette Vignola, décédée C’est avec plaisir que je diffuse votre hommage.

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