S’envoler avec BÉLANGER
Les Francos n’auraient pu espérer mieux comme mardi soir. Dans une soirée chaude, mais plutôt venteuse, Daniel Bélanger est venu jouer l’un de ses derniers spectacles de sa tournée acclamée, Paloma. Un concert sans grande surprise, mais qui a été extrêmement couru à la place des Festivals. « Merci d’être venu, et si les vents sont favorables, ça pourrait aussi être les FrancoFolies de SaintLambert », a lancé Bélanger avec son humour habituel. Le « retour » de Bélanger On se serait cru un samedi soir tant la place des Festivals était bondée, hier. Du boulevard De Maisonneuve à la rue Sainte-Catherine, les spectateurs étaient cordés devant la scène Bell. Il n’y a pas à dire, Daniel Bélanger a vraiment ramené beaucoup de gens au bercail avec son plus récent album, l’excellent Paloma. Après quelques expérimentations sur ses disques précédents, dont le rockabilly sur Chic de
ville, l’auteur-compositeur est revenu avec des compositions plus familières sur son dernier opus.
Semblable à la tournée
Alors que la plupart des artistes qui se produisent sur la grande scène Bell offrent un spectacle rempli d’invités-surprises, Daniel Bélanger n’avait pas l’intention d’aller dans cette direction. Le chanteur a offert un spectacle quasi identique à celui de sa tournée en salles. Et pourquoi faire autrement, dans le fond ? Sa tournée Paloma a reçu le Félix du spectacle de l’année, l’an dernier. Et gageons que plusieurs spectateurs hier ne l’avaient pas encore vue.
Les succès indémodables
Dans ce spectacle un peu écourté, Bélanger avait prévu faire cinq chansons de Paloma, contre 11 pièces plus anciennes. Parmi celles-ci, les Sortez-moi de moi et Dans un spoutnik ont été parmi les plus applaudies. Plus tard, le chanteur devait jouer Te quitter, Rêver mieux et Le parapluie. Dans le lot, c’est toutefois la sublime Intouchable et immortel qui s’est démarquée, avec son long « jam » final. Une pièce indémodable que l’on se plaît toujours à écouter, presque 17 ans après sa sortie.
Le magicien Quirion
Ce qui fait la force de ce spectacle, c’est à quel point Daniel Bélanger a su s’entourer de bons musiciens. Dans le groupe, on s’en voudrait de passer sous silence le travail d’Alain Quirion, un multi-instrumentiste virtuose. Jouant ici du clavier, là des percussions et plus tard du thérémine (!), avec une intensité impressionnante, Quirion ajoute encore plus de folie à ce spectacle qui n’en manquait pourtant pas. Un collaborateur de longue date de Bélanger – il était de la tournée Rêver mieux – et qu’on souhaite continuer à voir longtemps au côté du chanteur.