Le Journal de Montreal

MÉDECINS CHERCHENT PATIENTS

- - Avec la collaborat­ion de Kathryne Lamontagne

Des Québécois comme David Ouellet peinent toujours à croire la facilité avec laquelle ils ont pu dénicher un médecin de famille en moins d’un mois en Ontario. Plus question de revenir dans le système du Québec pour ces expatriés.

David Ouellet, originaire du Saguenay et installé à Toronto depuis quelques années, a été étonné de la facilité déconcerta­nte avec laquelle il s’est trouvé un docteur. Il a fait les démarches l’été dernier et en moins d’un mois, tout était réglé, bien loin de l’année d’attente qu’endurent les Québécois inscrits au Guichet d’accès à un médecin de famille.

« Une collègue m’a parlé du Centre francophon­e de Toronto qui prenait de nouveaux patients. Je n’ai eu qu’à appeler et j’ai eu un rendez-vous pour un bilan de santé avec une infirmière quelques semaines plus tard », raconte celui qui est enseignant dans la Ville Reine.

« Une fois cet examen-là fait, j’avais un rendez-vous avec un médecin francophon­e la semaine suivante, ajoute-t-il. Pas plus compliqué que ça ! »

FACILITÉ D’ACCÈS

Le jeune homme est catégoriqu­e, l’accès à un médecin fait partie des éléments qui l’ont convaincu de s’installer officielle­ment à Toronto. « Ce n’est même pas comparable », dit-il à propos des systèmes de santé des deux provinces.

« Je me rappelle quand j’étais au Québec et qu’on essayait d’avoir un rendez-vous avec notre médecin, il fallait appeler le premier du mois. C’est loin d’être comme ça ici », raconte M. Ouellet, qui indique être capable d’avoir un rendez-vous à coup sûr dans un horizon de quelques jours à deux semaines environ.

Même lorsqu’il n’avait pas de médecin attitré, l’accès aux soins était facile. Grâce au réseau des

oAlédihlCl­ihiCs, il parvenait à voir un médecin rapidement, dès qu’il en avait besoin.

« On trouve des tonnes de sans rendez-vous en fouillant un peu. J’arrivais là et en 10 minutes j’avais vu un médecin », souligne M. Ouellet.

CARTE PROFESSION­NELLE

Et en plus de le soigner rapidement, les médecins de ces cliniques lui offraient chaque fois de le prendre comme patient permanent. « Le médecin me donnait sa carte. C’est le genre de choses auxquelles on n’est pas habitués au Québec », lance le Torontois d’adoption.

Le ministère de la Santé et des Soins de longue durée ontarien précise que 12,9 millions de citoyens sont inscrits auprès d’un médecin de famille. Il s’agit d’une hausse de 1,7 million depuis 2003. Quant à l’attente avant de se trouver un médecin, même si aucune donnée précise sur la question n’est disponible, elle serait beaucoup moins longue qu’au Québec.

« Ce n’est pas impossible d’attendre, mais attendre jusqu’à un an serait tout simplement inacceptab­le. On ne voit plus ce genre de chose ici », soutient le Dr Rick Glazer, chercheur à l’Institute for Clinical Evaluative Sciences.

 ??  ??
 ?? PHOTOxAGEN­CExQMI,xDOMINICxC­HAN ?? David Ouellet n’en revenait pas de la facilité avec laquelle il a pu s’inscrire auprès du Dr Gmora, du Centre francophon­e de Toronto.
PHOTOxAGEN­CExQMI,xDOMINICxC­HAN David Ouellet n’en revenait pas de la facilité avec laquelle il a pu s’inscrire auprès du Dr Gmora, du Centre francophon­e de Toronto.

Newspapers in French

Newspapers from Canada