Une fin de session à saveur électorale
QUÉBEC | Aussitôt leur bilan de fin de session présenté, François Legault et Philippe Couillard ont pris chacun un bain de foule, hier, donnant ainsi le coup d’envoi à leur campagne électorale estivale respective.
En fin de journée, le chef libéral a servi les hot-dogs dans un événement militant tenu au Domaine Maizerets à Québec. Philippe Couillard en a profité pour dévoiler le véhicule de tournée estivale du PLQ, soit… un camion de bouffe de rue aux couleurs du parti.
Les libéraux l’utiliseront pour aller à la rencontre des Québécois et faire connaître leurs idées et candidats, sans attaques partisanes, a expliqué Philippe Couillard.
M. Legault, lui, a participé au BBQ Fest de Québec, avant de se rendre à Saint-Georges, en soirée, pour confirmer la candidature de l’attaché de presse de son aile parlementaire, Samuel Poulin, dans Beauce-Sud.
De son côté, la vice-cheffe du PQ, Véronique Hivon, sillonnera le Québec cet été à bord d’une camionnette surnommée la « Véronique-mobile », a souligné le chef péquiste Jean-François Lisée.
COUILLARD ÉVITE LEGAULT
Plus tôt en journée, les chefs de parti ont livré le bilan de leur session parlementaire. Premier à dresser la liste de ses bons coups, le premier ministre a soigneusement évité, dans son discours, de faire allusion à son rival caquiste et meneur dans les sondages, François Legault.
« Est-ce que j’ai mentionné une fois son nom ? », a-t-il fait remarquer à un journaliste venu le questionner sur sa stratégie face à la CAQ.
D’ici les élections du 1er octobre, M. Couillard a prévenu qu’il continuera de faire valoir « ce que [son équipe] a réussi » depuis son arrivée au pouvoir en avril 2014.
« L’ERREUR » DE LE BOUYONNEC
François Legault, lui, a vu son bilan de fin de session obscurci par les révélations de notre Bureau d’enquête sur l’implication du président de la CAQ et candidat dans La Prairie, Stéphane Le Bouyonnec, dans une entreprise de prêts à hauts taux d’intérêt en Ontario.
« Bon, Stéphane a fait une erreur », a reconnu le chef de la CAQ, après avoir passé 24 heures sans prononcer un seul mot à ce sujet. « Je ne pense pas que ça justifie son renvoi comme candidat », a-t-il ajouté.