Le Journal de Montreal

Le policier roulait à 80 ou à 134 km/h ?

Des agents remettent en cause la vitesse dans le procès de l’homme accusé de conduite dangereuse

- AXEL MARCHAND-LAMOTHE

Des policiers affectés à la filature qui a coûté la vie à un enfant estiment qu’ils roulaient à « environ 80 km/h » lorsque la collision mortelle est survenue, même s’il a été démontré que l’agent de la SQ accusé a atteint 134 km/h.

« À partir de la rue Avon, il n’y avait pas de circulatio­n ou de piéton visible à au moins 500 mètres. En plus, il y a un terre-plein qui sépare le boulevard Gaétan-Boucher », a décrit le policier qui était à une centaine de mètres derrière Patrick Ouellet, un agent de surveillan­ce de la Sûreté du Québec accusé de conduite dangereuse causant la mort.

Une ordonnance du tribunal empêche d’identifier les deux agents qui ont témoigné pour la défense hier.

Ils sont restés vagues sur la vitesse à laquelle ils circulaien­t, estimant qu’ils devaient rouler à environ 80 km/h.

CONDITIONS IDÉALES

Selon eux, les conditions étaient « idéales » pour passer en mode « rattrapage » afin de rejoindre la filature.

Les deux policiers ont consigné ces informatio­ns dans leur deuxième rapport de l’accident, quatre jours après le drame. Le premier qu’ils avaient rédigé n’était pas assez « descriptif » au goût de leur responsabl­e de division, Serge Vandal.

Ils ont admis devant la cour qu’ils pourraient avoir roulé plus vite en tentant de rejoindre Robert Parent, qui faisait l’objet d’une enquête de l’UPAC, leur « sujet » ce jour-là.

Plus tôt durant le procès, il a été démontré que Patrick Ouellet a atteint une vitesse de 134 km/h avant la collision qui a coûté la vie à Nicholas Thorne-Belance, un enfant de 5 ans.

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PATRICK OUELLET Accusé

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