Le Journal de Montreal

D’athlète paralympiq­ue à Chevalier

- BENOÎT RIOUX Agence QMI

Le nageur paralympiq­ue Benoit Huot a reçu une bonne nouvelle la semaine dernière : il sera fait officielle­ment Chevalier de l’Ordre national du Québec lors d’une cérémonie prévue le vendredi 22 juin à la salle du Conseil législatif de l’hôtel du Parlement.

« C’est assez spécial, a reconnu Huot, hier. De recevoir une telle reconnaiss­ance, ça me touche tellement. Ça me motive à poursuivre mes efforts pour faire grandir le parasport et prôner l’inclusion. »

DANS L’ANONYMAT

Huot, 34 ans, se souvient encore du jour où il est revenu des Jeux paralympiq­ues de Sydney, en 2000, avec une récolte de six médailles, soit trois d’or et trois d’argent. Il avait alors accompli l’exploit dans l’anonymat quasi complet.

« C’est certain que j’avais une certaine frustratio­n face à ça au début de ma carrière, a indiqué le nageur qui totalise 20 médailles paralympiq­ues. Ensuite, avec un peu plus de maturité, je me suis demandé ce que je pouvais faire pour aider la cause. »

Au fil des ans et de l’énergie investie, la situation s’est améliorée.

Et en plus de ses décoration­s sportives, Huot compte une médaille comme membre de l’Ordre du Canada, reçue en décembre 2016. Puis, s’ajoute maintenant le titre de Chevalier de l’Ordre national du Québec.

GRANDEMENT IMPLIQUÉ

Outre ses efforts pour l’évolution du parasport, Huot poursuit son implicatio­n dans la société sous différente­s formes.

C’est ainsi qu’il agira par exemple, demain, à titre de président d’honneur du Tour du Courage PROCURE.

Cet événement cycliste, qui soutient la cause du cancer de la prostate, propose aux participan­ts de gravir le Mont-Royal jusqu’à 12 fois. La Marche du Courage aura également lieu au cours de cette journée de la fête des Pères.

« J’adore m’impliquer dans des causes qui me touchent de près ou de loin, a commenté Huot. Dans ce cas-ci, je suis un homme, à la mi-trentaine, et je sais que le cancer de la prostate peut se manifester de manière sournoise. »

Le nageur paralympiq­ue cite l’exemple d’un entraîneur de l’équipe canadienne qui avait passé par cette épreuve il y a une dizaine d’années.

« J’avais été secoué cette fois-là, a-t-il dit, préférant ne pas identifier l’homme en question. L’important, c’est qu’il avait été traité rapidement. Aujourd’hui, il va bien et il est passé au travers. »

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