Sherman aime l’attitude des joueurs
Lorsqu’on demande à Kavis Reed et à Mike Sherman ce qu’ils aiment de leur équipe, les deux se disent contents de l’attitude des joueurs. Tiens donc, voilà un mot qu’on entend souvent sur la scène sportive montréalaise depuis deux mois.
« Quand vous sentez qu’il y a des divisions dans un vestiaire, il ne s’agit pas d’une véritable équipe de football, tranche Reed.
« Nous voulons des joueurs de caractère pour qui l’équipe passe en premier. »
ENTRAÎNEMENTS STRUCTURÉS
Les premiers signes permettent de croire qu’il existe une belle unité au sein des troupes. Les entraînements sont structurés et animés. Il n’y a pas de temps mort.
« On compte plusieurs personnalités différentes dans le groupe, dit Sherman.
« On mise sur un bon mélange de vétérans, de joueurs en milieu de carrière et de jeunes. Je vois des entraîneurs et des joueurs qui travaillent bien ensemble.
« La chimie qui existe dans les rangs est la chose qui me plaît le plus jusqu’à maintenant. Une bonne synergie contribue à faire une bonne équipe. Ça permet de garder les pieds sur terre et de passer à travers les moments difficiles. »
Le comportement d’une équipe revient majoritairement à ses entraîneurs. Une grande partie de l’atmosphère qui prévaut dans une équipe passe par eux.
« Nos joueurs sont dynamiques, reprend Sherman.
« Ils veulent connaître une bonne saison et plaire à nos partisans. Ils sont engagés envers l’équipe. »
PAS DÉPAYSÉ
Sherman soumet ses joueurs à des situations de match dans les entraînements.
Lors de notre passage au Stade olympique, l’unité offensive a été soumise à des simulations de deuxième essai, des situations avec moins de trois minutes à faire dans une rencontre et à des exercices de dernier jeu dans un match.
« Ça m’aide en même temps dans mon adaptation au jeu canadien », indique Sherman.
« Le rythme est rapide. On a deux essais pour obtenir un premier jeu. On a 20 secondes pour mettre le ballon en jeu. Ça vient vite.
« La Ligue canadienne est créative. Les joueurs veulent prouver qu’ils peuvent réussir. Ils sont intelligents. Ils posent des questions. Ils sont impliqués. »
Sherman ne se sent pas dépaysé dans son nouvel environnement. Comme il le dit, du football demeure du football.
« J’aime essayer de nouvelles choses, j’aime les défis, continue l’entraîneur.
« Le jeu canadien me plaît. Mais le football, c’est plein de choses. C’est nouer des liens avec des collègues et les joueurs. Tout le monde travaille dans un but commun. Il n’y a pas de meilleure sensation que de célébrer une victoire. »
COMBIEN DE VICTOIRES ?
Reste à voir combien de triomphes les Alouettes pourront remporter.
« Je ne connais aucun entraîneur qui s’avance là-dessus, dit Sherman.
« Les impondérables sont trop nombreux. Les blessures et le calendrier pèsent beaucoup dans le déroulement d’une saison. Nos partisans seraient déçus de ne pas nous voir en séries. Les joueurs le seraient aussi.
« Toutefois, le succès ne repose pas sur l’espoir, mais bien sur le talent, les habiletés et le caractère. »