Le temps presse pour Messi
BRONNITSY | (AFP) À une semaine de souffler sur ses 31 chandelles, Lionel Messi constate que le temps file rapidement et que ses chances de célébrer la conquête de la Coupe du monde diminuent.
« Pour Messi, c’est maintenant ou jamais », constatent plusieurs observateurs avertis de la planète soccer.
« Je ne pense pas que cela doit être la dernière Coupe du monde de Lionel Messi, c’est à lui de décider jusqu’à quand il jouera », a plaidé le sélectionneur argentin Jorge Sampaoli hier. Mais difficile d’imaginer le feu-follet pousser jusqu’au Mondial-2022 qui aura lieu au Qatar. Il aura alors 35 ans, un âge où les appuis sont moins vifs et les accélérations moins tranchantes.
PAS FACILE
S’il est selon son sélectionneur « en forme, bien préparé, a hâte de commencer cette Coupe du monde, et veut réaliser ses rêves », les planètes ne sont pas forcément alignées pour que Messi puisse songer à voix haute à un titre le 15 juillet.
Favorite sur le papier, l’Argentine est dans le flou avant d’affronter l’Islande, aujourd’hui, la Croatie, le 21, et le Nigeria, le 26.
La faute notamment à une campagne qualificative longtemps pathétique jusqu’à un exploit de Messi en Équateur (triplé synonyme de qualification) et une préparation, avec un seul match amical, contre une faible équipe d’Haïti.
POLÉMIQUE ET BLESSURES
Un autre amical, devant opposer la sélection d’Argentine à Israël, à Jérusalem, a été annulé à la suite de dénonciations, par des Palestiniens, d’une opération politique aux dépens de leur revendication sur Jérusalem-Est, dont ils veulent faire la capitale de l’État auquel ils aspirent.
« Je suis convaincu que l’équipe s’est préparée de belle manière », a quand même plaidé le gardien Nahuel Guzmán. Nous avons fait un travail physique très exigeant, on a pu avoir une base physique et nous avons pu travailler le collectif en défense, et en attaque ».
Parmi les autres cailloux dans la chaussure de Messi, il y a eu aussi la grave blessure de Manuel Lanzini à l’entraînement, hier, ou les critiques visant le sélectionneur Jorge Sampaoli, de la part du gardien Sergio Romero, déçu de ne pas avoir été appelé.
Il y a enfin eu des accusations d’agression sexuelle de la part d’une cuisinière, salariée de la Fédération argentine de football, visant Sampaoli.
« Il est prouvé que ces accusations sont infondées », a assuré le président de la Fédération, Claudio Tapia, mais cela n’a pas contribué à un climat apaisé autour de la sélection.