Le Journal de Montreal

LES NOUVELLES RÈGLES HYPOTHÉCAI­RES DÉMYSTIFIÉ­ES

Depuis deux ans, Ottawa a durci les règles d’emprunt pour réduire le surendette­ment de la population et la surchauffe immobilièr­e. Tous les emprunteur­s doivent désormais se soumettre à un test de simulation de crise (ou test de stress).

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Concrèteme­nt, l’acheteur doit démontrer qu’il est capable de continuer à effectuer ses paiements hypothécai­res même s’il doit assumer le plus haut taux d’intérêt entre deux options : soit le taux de référence sur cinq ans de la Banque du Canada (actuelleme­nt de 5,34 %) soit une majoration de deux points de pourcentag­e sur le taux accordé par le prêteur (par exemple 4,75 %, si le prêteur offre 2,75 %).

Dans cet exemple, l’acheteur devra se qualifier pour 5,34 %, qui est le plus haut des deux taux possibles. Évidemment, ce taux gonflé n’est pas celui qu’assume l’acheteur. Mais s’il veut se qualifier ou renouveler son hypothèque, la nouvelle règle diminue le montant maximal d’emprunt accordé par le prêteur.

Comment se préparer? Demandez une préqualifi­cation avant de chercher votre propriété de rêve. Vous devrez aussi revoir vos besoins à la baisse (propriété moins grande, secteur moins cher, etc.), préparer un budget familial réaliste et ne pas vous fier aux calculs des prêteurs, dont les ratios sont basés sur vos revenus bruts. Enfin, rembourser ses dettes de consommati­on, réduire son train de vie et repousser l’achat de quelques années pour présenter une mise de fonds plus élevée facilitent l’accession à la propriété.

ASSURÉ OU NON

Il y a deux types de prêts hypothécai­res : assurés ou traditionn­els. Les premiers le sont par la SCHL et Genworth, pour des prêts dont les acheteurs avancent une mise de fonds de moins de 20 % du prix de la propriété. Les autres sont accordés sans assurance, parce que la mise de fonds équivaut à 20 % ou plus.

Mais l’assurance a un prix : une prime varie entre 2,8 % et 4 % du prêt hypothécai­re. Par contre, les hypothèque­s traditionn­elles sont généraleme­nt plus chères, parce qu’elles sont plus risquées pour le prêteur.

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