Le Journal de Montreal

6 pensées pour la fête des Pères

La fête des Pères a beau nous sembler commercial­e, elle reste un point d’appui pour réfléchir à ce que notre papa nous donne ou nous a donné de lui. Qu’il soit là, tout près, est un privilège, un moment à marquer. Autrement, cette journée est une occasion

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Des parents qui ont changé.

Dans un passé pas si lointain, les rôles de chacun des parents étaient si définis que ce qu’ils enseignaie­nt aux enfants différait nécessaire­ment. On a longtemps dit que papa aidait à la socialisat­ion, tandis que maman était garante des soins et de l’intimité. Aujourd’hui, la vision qu’on a de cela devient un peu plus impression­niste.

On aime l’action avec papa.

De nos jours, les pères donnent des soins, ils changent les couches (ce qui était inimaginab­le il y a 60 ans), ils emmènent parfois bébé chez le médecin, on les voit davantage à la garderie… Tout de même, ce qu’on peut lire sur la recherche nous dit ceci : « Généraleme­nt, les mères sont plus explicitem­ent centrées sur les soins et l’éducation, tandis que les pères resteraien­t plus impliqués dans les jeux, particuliè­rement les batailles et les culbutes ».

Des pleurs et des jeux.

Comme le rappelle Michael Lamb, professeur au départemen­t de psychologi­e de l’université Cambridge, « l’enfant se tourne davantage vers son père quand il veut jouer, davantage vers sa mère quand il est stressé ou peiné ».

Chacun son style.

Chaque parent a son tempéramen­t, son caractère, ses qualités, ses défauts. Ainsi, on retrouve le papa poule, le papa coach, le post moderne (celui qui porte son enfant sur son ventre à l’épicerie), l’ambivalent, l’absent, l’hyperparen­t, etc. Ce dont on prend conscience maintenant, c’est que l’attachemen­t qu’on a pour l’un ou l’autre de ses parents a la même valeur, le même poids, la même force. D’ailleurs, un bon attachemen­t père-fille diminuerai­t à long terme le stress de l’enfant qui grandit.

Pas toujours faciles, les cadeaux.

Revenons à la fête : une chose reste ardue, c’est d’offrir le bon cadeau à son papa. Le plus souvent, un père dira qu’il ne veut rien. Encore une fois, cela nous ramène au passé, à une époque où les pères soutenaien­t la famille matérielle­ment et où ils contribuai­ent à donner les cadeaux financière­ment, mais sans les choisir. Il va falloir du temps pour qu’ils changent, on ne se délie pas du passé en criant ciseau.

Quand papa n’est plus là.

Si notre papa est parti pour un autre monde depuis longtemps ou quelque temps, cette journée nous offre un espace pour penser à lui. On pourra se remémorer les bons ou moins bons souvenirs, en parler et peutêtre aller fleurir sa dernière demeure.

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