Washington claque la porte du Conseil des droits de l’homme
WASHINGTON | (AFP) Les États-Unis se sont retirés hier du Conseil des droits de l’homme de l’ONU (CDH) en accusant l’institution basée à Genève d’« hypocrisie » et de parti pris contre Israël, une décision aussitôt dénoncée par des organisations de défense des droits de l’homme.
« Nous prenons cette mesure parce que notre engagement ne nous permet pas de continuer à faire partie d’une organisation hypocrite et servant ses propres intérêts, qui fait des droits de l’homme un sujet de moquerie », a lancé l’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley. « Pendant trop longtemps, le Conseil des droits de l’homme a protégé les auteurs de violations des droits de l’homme et a été un cloaque de partis pris politiques », a-t-elle ajouté.
Mme Haley a insisté sur le fait que les États-Unis resteraient un héraut des droits de l’homme dans le monde, mais, pour beaucoup, cette décision reflète la défiance du gouvernement américain envers les organismes multilatéraux.
RAISON
Cette annonce intervient au lendemain de vives critiques du haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Zeid Ra’ad Al Hussein contre la politique « inadmissible » et « cruelle » des autorités américaines de séparation d’enfants de leurs parents sans-papiers à la frontière mexicaine.
Mais Nikki Haley a assuré que la décision était liée à l’échec des tentatives de réforme du CDH.
Le CDH a été créé en 2006 pour promouvoir et protéger les droits de l’homme à travers le monde, mais ses rapports ont souvent contredit les priorités américaines.
En particulier, le fait qu’Israël soit le seul pays au monde ayant un point fixe (appelé point 7) à l’ordre du jour de chaque session, soit trois fois par an, provoque la colère des États-Unis.