Des retombées de 200 M$, vraiment ?
Le 13 juin, la FIFA a annoncé que la Coupe du monde de soccer en 2026 sera organisée par le Canada, le Mexique et les États-Unis.
Rosannie Filato, responsable des sports et loisirs au Comité exécutif de la Ville de Montréal, s’est alors enthousiasmée des retombées économiques.
« Nous obtiendrons des retombées à court terme estimées à 200 millions, des retombées qui reviendront à la Ville », a-t-elle soutenu.
Mme Filato est certainement optimiste. Mais l’est-elle trop ? Montréal tire ses chiffres du Modèle d’évaluation économique du tourisme sportif (MEETS) de l’Alliance canadienne du tourisme sportif.
Selon des documents de candidature de la Ville, dont L’Heure juste a obtenu copie, ce modèle indique un impact économique de 208,8 M$ sur « la tenue de six matchs de la Coupe du monde à Montréal ». Or la Métropole accueillera-t-elle vraiment six matchs ? Ce sera difficile, car le Canada se partagera 10 matchs entre Toronto, Edmonton et Montréal. Faites le calcul.
Michel Labrecque, président directeur général du Parc olympique, fait partie des optimistes.
« On peut s’attendre [à avoir] entre trois et cinq matchs de première ronde », a-t-il dit en entrevue à TVA, évoquant la capacité du Stade olympique.
La conseillère Rosannie Filato a aussi soutenu au Journal espérer recevoir de trois à six matchs.