Un tétraplégique est frustré de la sentence du chauffard qui l’a happé
L’homme était en état d’ébriété lors de l’accident qui a changé la vie de la victime
Un homme devenu tétraplégique après avoir été heurté par un chauffard ivre qualifie de « sentence bonbon » la peine de deux ans moins un jour de prison reçue par l’homme qui l’a mis dans cet état.
Gabriel Raby et son père, Marcel Raby, étaient sous le choc en apprenant la sentence de Bernard Godin hier au palais de justice de Saint-Jérôme.
« C’est rien d’autre qu’une sentence bonbon », dénonce Gabriel Raby.
« Il va faire cinq ou six mois maximum », fustige Marcel Raby en expliquant que son fils a eu une sentence à vie.
CINQ MINUTES TROP TÔT
M. Raby doit demeurer 24 heures par jour avec son garçon.
« Je vais à l’épicerie et je dois absolument avoir une gardienne spécialisée pour rester avec lui », lance le père de 65 ans.
Le 15 janvier 2016, Gabriel Raby, qui était technicien en électronique, était parti cinq minutes plus tôt de son travail chez EMD Technologies à Saint-Eustache. La Toyota Corolla qu’il conduisait a été happée de plein fouet par Bernard Godin, un sexagénaire en état d’ébriété. Il roulait à 99 km/h dans une zone de 50 km/h à l’intersection des rues du Parc et Saint-Eustache.
UN SEUL DOIGT MOBILE
Après avoir frôlé la mort et passé deux mois dans le coma, Gabriel Raby est revenu à lui, sans pouvoir parler. C’est seulement après quatre mois de souffrance qu’il a pu reprendre contact avec ses proches.
Six mois après son accident, Gabriel Raby ne pouvait toujours bouger qu’un seul doigt. Avec beaucoup de volonté et de travail, le trentenaire peut maintenant parler, mais son élocution est très difficile.