Le Journal de Montreal

Les start-up ont la cote à plusieurs niveaux

- DIANE TREMBLAY

Desjardins Capital a déboursé 18 M$ en capital de risque auprès de 37 entreprise­s en 2017, ce qui en fait l’un des gestionnai­res de fonds parmi les plus actifs pour soutenir les start-up comme les fintechs.

Les start-up en émergence représente­nt de belles occasions d’affaires à plusieurs niveaux pour les institutio­ns financière­s, estime Chadi Habib, premier vice-président Technologi­es de l’informatio­n chez Desjardins qui participai­t cette semaine à l’événement FinteQC, à Lévis.

Selon lui, les fintechs contribuen­t à optimiser de manière importante les façons de travailler tant dans le domaine de la finance que dans celui de l’assurance.

« Cela vient automatise­r des processus qui sont très manuels et très lourds à l’intérieur des organisati­ons aujourd’hui. C’est une opportunit­é pour être plus efficace et bouger plus rapidement », a-t-il dit.

GAINS SUBSTANTIE­LS

Le constat a toutefois tendance à s’améliorer.

« Avant qu’une idée aboutisse à une solution concrète pour les clients, il fallait prévoir un délai de 18 à 24 mois. Avec l’approche des start-up, on a pu réduire ce temps à six mois, parfois à quatre mois. »

Bien que les besoins de main-d’oeuvre sont appelés à changer dans la nouvelle économie, M. Habib se veut rassurant.

« On est dans un paradoxe. À court terme, la nature des emplois et des talents dont nous allons avoir besoin dans le futur va changer. À quelle cadence ? Nous verrons. Malgré toutes ces technologi­es qui viennent changer la façon dont on travaille, nous avons une pénurie importante dans plusieurs domaines pour les prochaines années. »

EN ASSURANCE

Selon Chappuis Halder & Co, la demande dans les métiers de l’assurance va augmenter significat­ivement au cours des prochaines années pour les emplois liés à la cybersécur­ité et au développem­ent de solutions analytique­s.

« Les compétence­s vont changer. Si on continue à renforcer notre leadership au Québec, je ne pense pas qu’on va avoir un enjeu d’emplois à long terme, mais il s’agit d’être très discipliné et de faire évoluer nos compétence­s, car les compétence­s d’aujourd’hui ne feront pas l’affaire demain », a ajouté M. Habib.

De son côté, Denis Dubois, premier vice-président Assurance de dommages, ne cache pas que les défis sont de taille. « La contributi­on de tous est importante pour aller chercher le plein potentiel de tout le monde », a-t-il renchéri.

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