Le Journal de Montreal

La grève des grutiers pourrait coûter cher

Des compensati­ons sont à prévoir pour le futur pont Champlain

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LE JOURNAL | La grève des grutiers pourrait coûter cher aux contribuab­les puisqu’elle obligerait le gouverneme­nt fédéral à verser des compensati­ons financière­s aux constructe­urs du nouveau pont Champlain.

Samedi, il s’agissait de la sixième journée de grève illégale sur le chantier du pont Champlain puisque la convention collective des grutiers prévoit qu’ils peuvent entrer au travail pendant des jours fériés.

Or, une clause dans le contrat de constructi­on du nouveau pont prévoit que s’il y a un ralentisse­ment ou une grève de plus de cinq jours, le gouverneme­nt fédéral doit verser une compensati­on financière au consortium responsabl­e du projet.

Contactée par Le Journal, une porte-parole de ce consortium, Signature sur le Saint-Laurent (SSL), n’a pas voulu indiquer si les grutiers étaient attendus sur le chantier aujourd’hui.

ESSOUFFLEM­ENT

« Les activités sont très limitées sur le chantier du nouveau pont Champlain en ce congé de la fête nationale », a seulement indiqué Annie-Claire Fournier.

SSL semble s’inquiéter des retards entraînés par ce conflit de travail et aurait envoyé une note interne à tous ses opérateurs de grues leur demandant de se présenter au travail demain, selon une source de notre Bureau d’enquête.

Sur les autres chantiers du Québec, des travaux pourraient reprendre à compter de demain selon le bon vouloir des grutiers.

L’un d’eux, qui oeuvre sur un chantier privé et préfère garder l’anonymat par peur de représaill­es, a confié qu’il se présentera­it sur son chantier demain, comme le lui avait demandé son patron.

« La mobilisati­on n’est plus comme dans les débuts, ça commence à s’essouffler tranquille­ment », explique-t-il en mentionnan­t les amendes que la CCQ compte imposer à des grutiers qui ont débrayé de façon illégale.

Les grutiers ont entamé un débrayage illégal dès le 14 juin pour dénoncer notamment un changement de réglementa­tion qui permet à des apprentis comptant 150 heures de formation de conduire des camionsflè­ches (boom trucks) sur les chantiers.

– Avec TVA Nouvelles

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