Guy Turcotte échoue à faire réduire sa peine
La sentence d’au moins 17 ans de pénitencier est maintenue
Guy Turcotte devra se faire à l’idée de purger au moins 17 années d’incarcération pour les meurtres de ses enfants puisque la Cour d’appel a refusé hier de lui accorder une réduction de peine.
La peine de prison à vie, sans possibilité de libération avant d’avoir purgé 17 ans, n’est « ni exceptionnelle ni disproportionnée », écrit le juge Allan R. Hilton dans la décision de 13 pages rendue hier.
L’ex-cardiologue a écopé de cette sentence en janvier 2016, après avoir été déclaré coupable des meurtres au deuxième degré de ses enfants de 3 et 5 ans, Anne-Sophie et Olivier.
« MORT ATROCE »
Le drame est survenu en février 2009, dans la maison que Turcotte louait à Piedmont à la suite de sa séparation avec sa femme qui l’avait trompé. Après les avoir mis au lit, il s’est mis en tête de les tuer, puis de mettre fin à sa vie en buvant du lave-glace.
« Au total, M. Turcotte assène 46 coups de couteau à ses enfants, causant leur mort de manière atroce, rappelle le juge Hilton dans sa décision. Le juge [de première instance] qualifie d’horribles les circonstances des meurtres des deux enfants et note que M. Turcotte a également fait d’autres victimes pour la vie, incluant ses deux parents et Isabelle Gaston [son ex-conjointe]. »
D’abord déclaré non criminellement responsable, Turcotte a ensuite dû faire face à un second procès. Cette fois, sa défense n’a pas convaincu le jury.
CRIMINELLEMENT RESPONSABLE
« Que ce soit dans le but d’épargner à Olivier et Anne-Sophie le cauchemar de retrouver leur père mort ou par animosité envers Mme Gaston, un fait demeure : le jury a rejeté la preuve d’expert soumise par M. Turcotte pour se faire déclarer non criminellement responsable », explique le juge.
Mais pour le meurtrier, la sentence rendue en première instance était trop élevée. Son avocat Pierre Poupart a donc demandé à la Cour d’appel de réduire la période d’admissibilité à une libération conditionnelle à « 10 à 15 ans ».
En l’absence de motif suffisant, la Cour d’appel a tout simplement rejeté la demande, car aucune erreur de droit n’a été commise.
« Le degré de responsabilité de M. Turcotte est complet, il est seul responsable des deux meurtres », écrit le juge tout en insistant sur « la manière brutale et cruelle » dont les enfants de Turcotte ont été tués.