Le Journal de Montreal

Les proches de la femme de 71 ans sont soulagés

Après quatre jours de cavale, un présumé meurtrier est accusé

- AXEL MARCHAND-LAMOTHE

Les proches d’une septuagéna­ire assassinée à Laval sont soulagés que le principal suspect soit maintenant derrière les barreaux après quatre jours de cavale.

« Ç’a fait plaisir à entendre ce matin », commente Gaston Chouinard, le frère de la victime, Nicole Chouinard.

Samedi, la femme de 71 ans aurait été tuée par Christophe­r Oliveira, 31 ans, son colocatair­e depuis peu, après une querelle. Le corps de Mme Chouinard a été retrouvé à l’extérieur de sa résidence de la rue du Pacifique.

En fuite depuis le drame, la cavale d’Oliveira a pris fin dans la nuit de mercredi à hier.

Il a été arrêté dans un chalet inoccupé de Sainte-Marcelline-de-Kildare, dans Lanaudière.

PEINE SÉVÈRE

« J’espère qu’il va payer très cher ce qu’il a fait. La prison, c’est trop doux pour lui », dit M. Chouinard.

Il a été formelleme­nt accusé de meurtre non prémédité, hier.

« Nicole ne méritait pas cela. Elle ne dérangeait personne », ajoute son frère et voisin.

Christophe­r Oliveira traîne un lourd passé de vio- lence, et une femme dans la trentaine en avait notamment fait les frais en 2011.

« Il n’est pas normal. Il est complèteme­nt imprévisib­le et effrayant. Même si je ne demeure plus dans la région montréalai­se, j’ai encore peur de lui », a-t-elle confié au Journal.

Elle a demandé à ne pas être identifiée par crainte de représaill­es.

« J’ai voulu l’aider autrefois, mais il n’y avait rien à faire », raconte-t-elle.

Le 1er mars 2011, c’en était trop et elle a porté plainte à la police après un nouvel épisode de violence. « Il avait déjà essayé de m’étouffer quelques mois plus tôt. Mais quand j’ai appelé les policiers, il m’avait martelé de coups, en plus », mentionne-t-elle.

Elle a eu le nez brisé lors de l’altercatio­n et a eu besoin de deux opérations au visage.

Oliveira avait été accusé d’agression armée causant des lésions et de voies de fait graves. Il avait plaidé coupable à un seul des chefs d’accusation et avait été condamné à deux ans de prison.

La femme soutient qu’il a tenté de prendre contact avec elle l’an dernier, puis de nouveau en mai. Elle a refusé.

« Il est extrêmemen­t dangereux et il doit être emprisonné pour toujours. Il n’arrêtera jamais », a-t-elle ajouté.

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CHRISTOPHE­R OLIVEIRA Accusé

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