Moins de logements insalubres
Montréal serre la vis en suggérant des amendes instantanées aux propriétaires
Des propriétaires d’immeubles à logements critiquent les nouvelles mesures pour lutter contre l’insalubrité annoncées hier par la Ville, dont l’émission de constats d’infraction « sur-le-champ » aux récalcitrants, ce qui risque de créer davantage de conflits.
La mairesse de Montréal Valérie Plante a expliqué que cela permettra à la Ville d’agir de façon plus simple et efficace lorsque des propriétaires négligent leurs logements.
« Avant, il fallait avoir beaucoup d’information pour monter des cas. Cette fois-ci on peut donner rapidement un constat d’infraction », a-t-elle indiqué hier.
« RISQUE D’ABUS DE POUVOIR »
Pour le porte-parole de la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ), Hans Brouillette, cette action semble « donner bonne conscience à la Ville pour son image » et n’aidera pas à régler la problématique de l’insalubrité.
« Il y a un risque d’abus de pouvoir de la part des inspecteurs. Ils vont y aller avec des interprétations subjectives sans même identifier la source du problème [qui pourrait venir des locataires] », soutient-il, citant en exemple de la moisissure qui pourrait être causée par un écoulement d’eau, mais aussi par des vêtements mouillés à sécher créant de l’humidité.
La métropole a aussi l’intention de tripler le nombre d’inspections de logements, passant de 10 000 dans les quatre dernières années à 31 200 d’ici 2021, en pratiquant entre autres davantage d’inspections préventives.