Les lasers bannis des grandes villes et près des aéroports
Il sera maintenant interdit de posséder un laser portatif à Montréal, Toronto, Vancouver ou à 10 km autour d’un aéroport, et les Canadiens pris en flagrant délit s’exposeront à une amende de 5000 $.
C’est ce qu’a annoncé hier le ministre des Transports fédéral, Marc Garneau. L’initiative vise à réduire le nombre d’incidents de lasers qui sont pointés vers des avions ou hélicoptères et qui peuvent aveugler momentanément le pilote.
« Une frappe au laser est une frappe de trop, a lancé le ministre des Transports fédéral, Marc Garneau. Ces mesures sont pour protéger les gens, qu’ils soient à bord des avions ou au sol, contre les personnes dont les gestes dangereux mettent des vies en péril […] Les lasers ne sont tout simplement pas des jouets. »
NOUVELLES AMENDES
Dès aujourd’hui, toute personne qui sera trouvée avec un laser portatif à pile dont la puissance dépasse le 1 mW pourrait écoper d’une amende de 5000 $.
Dans le cas d’une entreprise qui fait une utilisation d’un tel outil sans autorisation, l’amende grimpe à 25 000 $.
La limite exclut la majorité des petits lasers, comme ceux communément vendus aux magasins du dollar ou comme jouets pour les animaux.
Certains pointeurs laser plus puissants et qui sont légaux au Canada sont toutefois touchés par l’interdiction.
Les particuliers et entreprises qui utilisent ce type de laser pour des raisons académiques ou professionnelles pourront aussi être exemptés de l’interdiction.
« Lorsqu’un laser frappe l’avant d’un avion, la vitre du hublot commence à briller vert ou bleu, ce qui a pour effet de figer le pilote momentanément. Ces incidents se produisent généralement durant le décollage ou l’atterrissage, soit les moments du vol qui requièrent le plus l’attention des pilotes », a illustré Dan Adamus, président de la branche canadienne de l’Association des pilotes de ligne aérienne.
PLUS DE SURVEILLANCE
D’ailleurs, les policiers canadiens ont recensé pas moins de 2772 incidents où un avion a été visé par un laser depuis 2012. La vaste majorité de ces incidents s’est produite au Québec et en Ontario.
De l’aveu même du ministre fédéral des Transports, les policiers ont eu très peu de succès jusqu’à présent dans la chasse à ceux qui s’amusent à pointer des lasers vers les avions.
Mais maintenant que les policiers peuvent appréhender des gens tout simplement parce qu’ils ont un laser en leur possession, le ministre Garneau s’attend à ce qu’ils fassent davantage de patrouilles autour des aéroports.