Olymel n’écarte pas la possibilité de faire de nouvelles acquisitions
Aliments Triomphe passe aux mains du producteur de porc et de volaille
Les investissements réalisés par Olymel avoisinent maintenant le milliard de dollars, selon son PDG, Réjean Nadeau, qui n’écarte pas de nouvelles acquisitions pour soutenir le rythme de croissance.
Depuis 2015, Olymel a investi près de 800 millions de dollars dans des acquisitions et dans l’amélioration de ses usines, ce qui a permis de créer plus de 2000 nouveaux emplois.
« Si j’ajoute à cela l’investissement de 110 millions $ qui est réalisé à notre usine de Yamachiche et qui sera complété au printemps 2019, nous sommes plus près du milliard », a affirmé M. Nadeau au Journal.
Les travaux effectués à Yamachiche permettront de doubler la capacité de l’abattoir et de découpage à la suite du partenariat avec Groupe Robitaille dans Lucyporc, producteur du porc Nagano.
Olymel a annoncé hier qu’elle faisait l’acquisition d’Aliments Triomphe. Par cette transaction, l’entreprise met la main sur les marques Tour Eiffel, la Belle Bretagne, Chef Georges, Alpina, Bilopage, Nostrano et la Mère Poule.
NOUVELLE GAMME DE PRODUITS
Il s’agit de la deuxième acquisition d’importance depuis le 14 juin pour Olymel, qui a procédé à l’achat des actions de Pinty’s Delicious, sous réserve de l’approbation du Bureau de la concurrence. Cela porte à six le nombre d’acquisitions réalisées par Olymel au cours des dernières années, indique M. Nadeau.
Aliments Triomphe, qui appartient à la famille Latifi, possède trois établissements de production et deux centres de distribution. La compagnie emploie plus de 250 personnes. Les discussions étaient en cours depuis environ un an. La valeur de la transaction n’a pas été dévoilée.
Olymel, qui est le plus important producteur et distributeur de porc et de volaille au Canada, mise sur une croissance organique et sur des acquisitions pour assurer son développement futur.
« C’est sûr que s’il y a des opportunités, on va les regarder. On assiste à un phénomène de concentration d’entreprises. Il y en a qui ont des problèmes de relève. Pour nous, ça va représenter des opportunités, que ce soit ici, au Québec, ou ailleurs au Canada », a ajouté M. Nadeau.
GUERRE COMMERCIALE
Les activités d’Olymel ne sont pas affectées par la guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis, où l’entreprise réalise 20 % de son chiffre d’affaires qui s’élève à 3,5 milliards de dollars.
« Par contre, c’est quelque chose qui nous préoccupe. Il n’y a personne qui peut prévoir les positions du président américain. Jusqu’à présent, cela représente plus d’opportunités que l’inverse. »
La Chine, qui impose des droits compensatoires envers le porc produit aux ÉtatsUnis, achète davantage du Canada, dit-il. La croissance de la demande en Chine s’est traduite par l’exportation d’environ 120 000 tonnes de porc et de sous-produits de porc l’an dernier pour Olymel.