Faible mobilisation contre les réformes Macron
Le mouvement de contestation semble s’essouffler
PARIS | (AFP) Des milliers de personnes ont défilé hier en France pour protester une nouvelle fois contre les réformes du président Emmanuel Macron, mais sans réussir à mobiliser largement.
Cette nouvelle journée d’action a eu lieu alors que la grève en pointillé des cheminots de la SNCF, 36 jours au total depuis trois mois, s’est arrêtée hier sans avoir réussi à faire dérailler le gouvernement.
Au lendemain de la promulgation de la loi qui réforme la SNCF, le taux de grévistes, qui avait connu son plus bas niveau mercredi à 8,43 %, était de 10,26 % hier en milieu de journée, selon la direction.
AUTRE APPEL À LA GRÈVE
Les syndicats des cheminots terminent le mouvement divisés : la CFDT et Unsa ont suspendu la grève en juillet et en août. La CGT Cheminots et SUD-Rail ont en revanche lancé un appel à la grève les 6 et 7 juillet.
En attendant, les cheminots ont participé à la journée de manifestation hier pour défendre le « modèle social et républicain ».
À Strasbourg, dans l’est du pays, une vingtaine de cheminots se sont réunis place de la Gare, autour d’un barbecue, pour distribuer des sandwiches.
« Ce n’est pas la fin de la grève, c’est la fin du calendrier », a affirmé à l’AFP Maxime Kieffer, délégué CGT.
« 28 juin : faisons tous dérailler Macron », proclamait une banderole dans la manifestation parisienne, marquée par une forte présence des cheminots.
Mais la mobilisation est restée modeste : la CGT a comptabilisé 15 000 manifestants, la police 2900.
Il s’agit de « la première manifestation de la rentrée de septembre », a affirmé dans le cortège parisien le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, disant manifester « contre la politique d’austérité ».
Dans la matinée, entre 2200 (selon la police) et 4000 (selon les syndicats) personnes, parmi lesquelles de nombreux cheminots, des étudiants et du personnel hospitalier, ont manifesté dans les rues de Lyon.
« POLITIQUE NÉFASTE »
À Bordeaux, ils étaient 200 à 250 dans le centre-ville, pour « lutter contre cette politique néfaste envers les salariés, envers les retraités, envers la population tout simplement », a résumé l’un des participants, Cyril Mauran, 48 ans, secrétaire syndical CGT du port de Bordeaux.