William visite les lieux saints de Jérusalem
AFP | Le prince William s’est imprégné d’histoire et de spiritualité hier en visitant à Jérusalem les sites sacrés des trois grandes religions monothéistes, au dernier jour de sa visite historique en Israël et dans les Territoires palestiniens.
Esplanade des Mosquées, puis Mur des Lamentations, enfin Saint-Sépulcre... le prince a mesuré, dans un rayon de quelques centaines de mètres à l’intérieur de la Vieille ville, la profondeur du fait religieux et ses implications contemporaines, lors de la première visite officielle d’un membre de la famille royale en Israël et dans les Territoires.
Pour mieux comprendre, le duc de Cambridge a commencé cette chaude journée sur le mont des Oliviers, d’où l’on embrasse du regard la Vieille ville surmontée par l’emblématique coupole dorée du Dôme du Rocher. Là, il s’est fait expliquer l’histoire et la géographie complexes et souvent conflictuelles de la Vieille ville en contrebas.
Puis, costume clair, chemise bleue et cravate sombre, il a foulé du pied ces réalités en commençant par se rendre, sous haute protection israélienne, sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam, également révéré par les juifs sous le nom de Mont du Temple, au coeur du conflit israélo-palestinien.
CARACTÈRE APOLITIQUE
Les services du prince insistent sur le caractère apolitique de la visite. Mais l’exercice est délicat. L’esplanade, le Mur des Lamentations et le Saint-Sépulcre se trouvent à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville. Israël a annexé Jérusalem-Est. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’État auquel ils aspirent.
Pour des raisons historiques, l’esplanade est sous administration de la Jordanie, mais tous les accès en sont contrôlés par les forces israéliennes.
Les Britanniques avaient fait en sorte que le prince ne soit pas accompagné par des officiels politiques israéliens, pour ne pas paraître reconnaître une quelconque souveraineté sur les lieux.