Le Journal de Montreal

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Mon humble pensée personnell­e sur l’immigratio­n

La lettre signée « Anonyme qui préfère le rester » m’a donné envie de répliquer à son commentair­e sur les immigrants. Elle-même immigrante de deuxième génération donnait une bonne idée des difficulté­s qu’elle avait encore à se faire accepter malgré qu’elle se soit bien intégrée et qu’elle parle un excellent français, ce qui se reflétait même dans son écriture.

La logique dit qu’on ne peut demander aux immigrants d’être intégrés avant leur arrivée. Et c’est effectivem­ent à partir de la deuxième et même de la troisième génération que l’intégratio­n est la plus visible. Mais avant d’aller plus loin, j’aimerais commenter la dernière phrase de votre réponse qui allait comme suit : « Mais pour notre défense, je souligne que la peur de l’inconnu, bien plus que le rejet pur et simple, en est la cause ».

Cette phrase-là était valable il y a plus de 60 ans, mais elle ne l’est plus aujourd’hui. Ce n’est pas la peur de l’inconnu qui irrite les natifs, les « de souche », mais la constatati­on de l’échec de l’intégratio­n auprès de certains groupes qui démontrent un manque flagrant de volonté à cette intégratio­n. On peut le voir en Europe et on peut le voir ici aussi. Des ghettos se forment ici et là, des groupes de milliers d’individus vivent dans des secteurs précis des grandes villes, sachant qu’ils n’ont même pas d’effort à faire pour apprendre la langue et les coutumes. Sans parler du petit nombre de nouveaux arrivants qui veulent prendre le chemin des régions éloignées, là où des milliers d’emplois intéressan­ts ne sont pas comblés.

Qu’on cesse de dire que les Québécois ont peur, qu’ils sont xénophobes et toute cette bullshit médiatique, et ils (les Québécois) cesseront de dire que les étrangers viennent voler leurs jobs. Ce qui alimente ce découragem­ent à recevoir des immigrants, c’est d’abord et avant tout le total sens d’irresponsa­bilité de nos dirigeants et principale­ment de notre PM canadien.

Pour terminer et pour la gouverne d’« Anonyme qui préfère le rester », aimer vivre au Québec, c’est bien plus qu’aimer ses hivers comme elle le souligne. C’est avant tout apprendre à aimer les gens qui étaient, qui sont et qui seront ici, sans vouloir les changer, ni changer leurs habitudes; cela viendra tout seul avec le temps, sans forcer et sans heurter. Pour moi, un bon immigrant c’est quelqu’un qui vient ici pour changer réellement de vie, repartir à zéro avec les autres (ceux qui les accueillen­t), et non contre eux. Joseph Rivard

C’est étonnant que dans la lettre en question, vous n’ayez relevé que les passages qui vous permettaie­nt de frapper sur sa signataire et occulter tous ceux qui démontraie­nt les efforts faits pour s’intégrer. Vous oubliez également qu’un individu qui immigre arrive ici avec un bagage personnel qui doit aussi trouver sa place dans sa vie pour se garder une certaine identité. Et en passant, je maintiens que la peur de l’inconnu tient pour beaucoup, encore aujourd’hui, dans nos réticences face à l’immigratio­n. Tout comme le fait que nous sommes responsabl­es de l’intégratio­n mal faite, puisque c’est nous qui intégrons des étrangers dans notre monde.

À propos de nos grands-mères et arrière-grands-mères

Suite à un commentair­e entendu ce matin à la radio concernant la vie des femmes d’autrefois, une question m’est venue en tête : si les curés contrôlaie­nt à ce point les chambres à coucher de nos aïeules et comme elles ont pour la plupart eu de nombreux enfants, ça signifie qu’elles étaient sexuelleme­nt très actives? Ne faisaient-elles alors que plaire aux grands-pères ou y prenaient-elles un certain plaisir? Anonyme curieux

Sans affirmer qu’aucune femme ne prenait plaisir à la sexualité, je me permettrai de vous dire que mettre 16 enfants au monde pendant les 18 premières années de son mariage, comme ce fut le cas de ma grand-mère, ça lui laissait bien peu de temps pour le plaisir.

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