YVON PEDNEAULT Promesses non tenues
On a promis des changements importants.
Alex Galchenyuk en retour de Max Domi ? Et après ? Oups… Selon les informations, Marc Bergevin a failli compléter une transaction impliquant quelques formations. Les Kings et les Islanders et les Sabres étant au coeur des discussions, mais il a fait chou blanc.
Il y avait aussi une transaction complétée avec les Kings impliquant Max Pacioretty ? Encore une fois, ça n’a pas fonctionné. Je sais. Bergevin fait des efforts, il multiplie les négociations avec ses homologues. Jusqu’ici, je ne dirais pas qu’on nous a fait des promesses d’ivrogne. Non. Je reconnais l’effort. Sauf qu’on mesure toujours l’effort avec les résultats. Or, on ne peut pas dire que le Canadien est une meilleure formation que l’an dernier. On ne peut pas dire que le fameux plan fonctionne.
UN COUP DANS LES FLANCS
Et à la conclusion de tout ce qui s’est produit depuis la fin de la dernière saison, nonobstant les changements au niveau de l’administration, John Tavares sert un coup dans les flancs de la haute direction du Tricolore.
« Ne perdez pas votre temps, je ne suis pas intéressé à vous rencontrer. Merci. »
Bang ! L’une des plus prestigieuses organisations du sport professionnel, si on consulte au plafond du Centre Bell, les nombreuses bannières rappelant les conquêtes de la coupe Stanley, se fait remettre sur le nez les échecs répétés des 25 dernières saisons. Ça fait grimacer.
Tavares recherche une formation avec un avenir intéressant. Une formation qui réunit les éléments pour connaître des printemps captivants. Dans son évaluation, le Canadien est loin d’appartenir à ce groupe.
Le tableau des résultats lui donne entièrement raison. Pourquoi s’arrêterait-il à Montréal ?
Galchenyuk a quitté. Max Pacioretty s’apprête à quitter. Ils représentent 24 % de la production du Canadien depuis 2014, selon les chiffres de Mathieu Bédard, de TVA Sports. Quand Tavares a fait une étude poussée des 31 formations de la Ligue nationale, comment a-t-il réagi en analysant le Canadien ?
« Euh, avec qui vais-je évoluer ? »
DROUIN ET LES AUTRES…
Jonathan Drouin. Puis, ça se gâte. Qui est le deuxième joueur de centre ? Euh…
Quand il consulte la liste des équipes invitées à une discussion sur les objectifs des prochaines années, il a des points de référence. Mathew Barzal avec les Islanders. Steven Stamkos avec le Lightning. Auston Matthews avec les Maple Leafs. Patrice Bergeron avec les Bruins. Tyler Seguin avec les Stars. Logan Couture avec les Sharks.
Avec le Canadien, pas de temps à perdre. Même Pat Brisson, un ami personnel de Bergevin, n’a pu convaincre son client d’accepter tout au moins une conversation téléphonique.
Cela en dit long sur la situation qui prévaut à Montréal.
Maintenant, on se rabat sur Ryan O’Reilly.
UN JOUEUR SURÉVALUÉ
Pourquoi un tel engouement pour un joueur qui pourtant présente des statistiques quasi similaires à celles de… Galchenyuk ? Il touche 7,5 millions $ par saison. Cette année, sur le plan monétaire, il touchera un salaire de 1 million $, mais attention, le 1er juillet 2018, l’équipe qui détient ses droits devra verser 7,5 millions $ dans son compte de banque.
Pour le Canadien, ce n’est pas un problème. Mais est-il dans la catégorie des meilleurs joueurs de centre de la Ligue nationale ? Pourquoi les Sabres, qui exigent un choix de premier tour, un choix de deuxième tour, un joueur d’avenir qui ne joue pas nécessairement dans la Ligue nationale, tiennentils à s’en départir ? Il faut bien se poser la question.
Après tout, il a marqué 65 buts et accumulé 111 passes pour 176 points au cours des trois dernières saisons. Maintenant que les Sabres ont repêché Rasmus Dahlin, ne devraient-ils pas se frotter les mains ? Ils ont deux joueurs de centre, O’Reilly et Jack Eichel, et un défenseur capable de tout faire sur la surface de jeu. Une formule intéressante. Alors pourquoi O’Reilly ne figure-t-il plus dans les plans ? Juget-on, à Buffalo, que Casey Mittelstadt, avec un salaire de 950 000 $ est un meilleur investissement que O’Reilly ?
Absolument.
Autre question : peut-il remplir le rôle de joueur de centre numéro un chez le Canadien ? Par défaut, oui. Pourtant, il y avait un dénommé Galchenyuk qui, en comparaison avec les trois dernières saisons de O’Reilly à Buffalo, a récolté 66 buts, amassé 85 passes pour un total de 151 points. 25 points de moins que le joueur de centre des Sabres. Cependant, Galchenyuk a disputé 205 matchs et O’Reilly 224. Le joueur de centre tant convoité était-il dans la cour du Canadien ? Claude Julien a tranché le débat. La réponse est non. Bergevin a applaudi.
Y A-T-IL UN AUTRE PLAN ?
L’avenir nous dira qui a raison. Entretemps, il faut croire que le fameux plan tant discuté par Geoff Molson et Bergevin a subi de durs contrecoups. Y a-t-il un plan B ? Y a-t-il un plan C ?
Va-t-on offrir une fortune à Paul Stastny qui a été incapable de rivaliser avec la vitesse des Golden Knights de Vegas en finale d’association, ce printemps ?