LE JAPON PERD ET... GAGNE !
La Tunisie a eu raison du Panama dans un match pour sauver l’honneur La Tunisie gagne
VOLGOGRAD | (AFP) Le Japon a pris hier le train des huitièmes de finale malgré sa défaite contre la Pologne 1 à 0, grâce au succès de la Colombie, qui a éliminé le Sénégal par la marque de 1 à 0.
Derrière les Colombiens, premiers avec six points, les Nippons ont doublé le Sénégal (égalité parfaite à 4 points chacun) grâce à un plus petit nombre de cartons jaunes (4 contre 6).
Premiers avant la dernière journée, ils ont été virtuellement troisièmes durant une vingtaine de minutes, jusqu’au but du Colombien Yerry Mina, à Samara, à plus de 800 kilomètres de Volgograd, qui les a remis sur les rails de la qualification.
Leur joie au moment du coup de sifflet final de Sénégal-Colombie et les poings levés au ciel ont succédé à deux longues minutes d’attente où leurs visages étaient impassibles, tant le boulet d’une deuxième élimination consécutive est passé très près.
Le Japon, dernier représentant de la zone Asie encore en course, disputera donc son troisième huitième de finale en six participations, son dernier remontant à 2010. Reste désormais à dépasser ce cap, après deux échecs contre la Turquie en 2002 et le Paraguay en 2010.
SANS KAGAWA
La Pologne, qui n’avait plus rien à jouer, a au moins sauvé l’honneur : l’équipe de Robert Lewandowski a évité l’humiliation de devenir la première sélection polonaise à quitter une Coupe du monde sans aucune victoire depuis l’instauration du système de poules en 1950.
Le Japon n’avait besoin que d’un point pour se qualifier. Ils n’ont jamais semblé jouer pour en engranger plus, dans un match sans rythme, joué sous une chaleur accablante de plus de 37 degrés Celsius.
Le manque de repères entre attaquants japonais a pesé sur le rythme émollient de la rencontre, le sélectionneur Akira Nishino ayant décidé de laisser sur le banc les quatre joueurs qui animaient l’attaque depuis le début du tournoi, dont la star Shinji Kagawa.
Cet étonnant choix a failli tourner au hara-kiri, quand une action éclair polonaise — un coup franc de Rafal Kurzawa catapulté dans les buts par Jan Bedarek (59) — venait d’un coup assombrir leur ciel. Pour du beurre, mais surtout pour l’honneur : la Tunisie quitte la Russie sur une première victoire en Coupe du monde depuis 1978, après avoir dominé le Panama par le pointage de 2 à 1, lors du match entre éliminés du groupe G.
La dernière fois que la Tunisie s’était imposée en Coupe du monde, c’était face au Mexique (3-1).
Cette Tunisie remaniée a pourtant joué avec le feu : les Aigles ont eu le ballon et les occasions, mais ils ont attendu d’être menés, sur un but contre son camp de Yassine Meriah (33e), pour renverser la vapeur.
COEUR ET COURAGE
Les Nord-Africains ont montré du coeur et du courage tout au long de la compétition. Fakhreddine Ben Youssef (51e) puis Wahbi Khazri (61e) ont fini par trouver l’ouverture après avoir longtemps buté sur Jaime Penedo.