Un employé de Canada Bread montré du doigt
AGENCE QMI | Une présentation PowerPoint devant des acteurs de l’industrie du pain pourrait être à l’origine du cartel de fixation des prix sur lequel enquête le Bureau de la concurrence du Canada.
Lors d’une conférence rassemblant les joueurs de ce secteur de l’alimentation, un employé de la compagnie Canada Bread aurait tenté de démontrer que la valeur du pain était largement sous-évaluée par rapport à d’autres produits, selon des documents de cour rendus publics jeudi et consultés par plusieurs médias.
Une juge a levé jeudi un interdit de publication sur ces détails, qui figurent dans des documents déposés par le Bureau de la concurrence à la Cour supérieure de l’Ontario.
Selon un témoin anonyme, l’employé de Canada Bread aurait cité en exemple un autre cartel des prix dans une autre industrie et suggéré que les boulangeries devraient imiter cette pratique.
L’individu, identifié comme la « personne X », aurait été à la tête d’un plan pour approcher les détaillants et orchestrer une hausse de prix de concert avec eux, selon ce qu’ont rapporté les quotidiens The Globe and Mail et Toronto Star.
Ces allégations n’ont pas été prouvées en cour, et aucune accusation n’a encore été déposée. La date de la conférence en question n’a pas été spécifiée.
STRATAGÈME ADMIS
En décembre dernier, Loblaw et le fabricant de pains Weston ont admis avoir pris part à un stratagème pour faire gonfler les prix du pain, de 2001 à 2015. Les deux entreprises ont obtenu l’immunité en échange de leur coopération avec le Bureau de la concurrence.
Afin de se racheter auprès des consommateurs, Loblaw a décidé d’offrir à tous les clients qui en font la demande une carte-cadeau de 25 $ échangeable dans les épiceries du groupe.
Outre Loblaw et Weston, le Bureau de la concurrence croit qu’au moins cinq entreprises, dont Sobeys (incluant IGA), Metro (incluant Super C), Canada Bread, Walmart et Tigre Géant, ont conspiré pour fixer les prix.